Pour la première édition de leur festival hivernal, Rock The House, Radio Béton et l’association d’Aucard de Tours ont réussi leur pari : proposer une soirée placée sous le signe de l’éclectisme.

Niché dans l’immense Parc des Expositions de Tours, le festival nous a tout de suite fait penser au Made Festival Rennais que nous avions eu la chance de faire en mai dernier. Un grand hangar en guise de salle principale ou se succéderont tour à tour les principales têtes d’affiche du festival. En revanche, différence notoire avec le festival Rennais, le « Club Stage ». Cette petite salle, beaucoup plus intimiste, trustée de boules discos au plafond était uniquement réservée à la musique électronique. Avec la réussite des Îlots Electronique, les organisateurs du festival savaient très certainement qu’ils allaient trouver du public pour remplir ce club éphémère.

L’entrée principale du festival donnait sur un espace restauration/détente parfait pour un faire un petit break dans notre futur marathon musical. Les différents food-truck proposaient un large choix de nourriture : nouilles chinoises, sandwichs froids ou chauds, tartiflettes ou encore hamburgers maison, vers lesquels nous nous sommes d’ailleurs tournés. Servis pour 10€ avec des frites (elles aussi faites maison!), ces petits délices nous auront donné toute la force nécessaire pour tenir jusqu’à la boucherie de Paula Temple.

Premier ressenti : l’organisation est parfaite. Les sourires des bénévoles sont présents sur tous les stands du festival. Pas de queue, que ce soit pour prendre une bière ou retirer des tickets, tout est parfaitement géré. Un réel plus pour une première édition. Premier concert avec la pop de Kadebostany. Le charme et l’énergie du groupe nous annoncent une belle soirée.

Avant le concert de Georgio, détour par la Club Stage où Arno N’ Joy, figure de la scène électronique tourangelle avait pour but de chauffer le bassin des premiers danseurs. On profite de son set disco, house et techno pour apprécier la beauté des lumières et la disposition de la Club Stage.

21h50 – On se masse dans la foule déjà conséquente pour le début du show de Georgio. Le rappeur de Seine-Saint Denis alterne entre des morceaux aux instrus plutôt posées, ce qui nous laisse l’opportunité d’apprécier sa plume, ainsi que des morceaux aux instrus plus rock. Son guitariste, Waxx que nous étions plus habitués à voir donner son avis sur les Detroit Pistons a une belle énergie sur scène. Un vrai show auquel le public répondra présent. Le festival est lancé.

Après le rap, nous avions rendez vous avec Razorlight pour la touche Rock de la soirée. Comme beaucoup, nous attendions leur célèbre morceau « América » histoire de nous rappeler notre adolescence. Peu connaisseurs de la discographie du groupe, on a été agréablement surpris par la touche plus rock de quelques tracks. Sous ces faux air de jeune Mick Jagger, Johnny Borrel déborde d’énergie sur scène. On sent que les mecs sont habitués à se produire dans des stades. Evidemment quand les premières notes d’« America » retentissent dans la salle, c’est avec une certaine nostalgie que l’on se laisse porter sur les derniers instants du concert.

Une heure moins dix. Après avoir écouté une petite partie du set déstructuré et surprenant d’Arandel (de chez Infiné Music), on est prêts pour le live de Detroit Swindle. Accompagné sur scène par Lorenz Rhode, qui se charge des synthés et de la voix avec sa talk box, Lars Dales (sans son compère Maartens Smeets malheureusement absent) envoie une heure et demi où disco, italo-disco, house bien bien punchy et techno se mélangent à la perfection. Le bruit des machines offre une puissance incroyable à la musique terriblement dansante du groupe néerlandais. La foule ne s’y trompe pas, chacun sort son plus beau pas de danse pour ce qui restera l’un des moments forts de la soirée.

Dernier effort, retour sur la grande scène pour la partie techno du festival. Agoria et Paul Temple étaient chargés de clôturer le festival. Dans deux styles différents, on imagine qu’ils ont su répondre aux attentes des festivaliers. Agoria nous a proposé un set ultra précis. Sa techno brutale mais sensuelle nous a offert un contre pied parfait après la musique joviale de Detroit Swindle. Un set à la fois rythmique et mélodique orné de grosses, très grosses montées parsemées ici et là à travers son heure et demi de prestation. A chaque fois que nous avons eu l’occasion de voir le lyonnais se produire, il est clair que nous n’avons jamais été déçus. Sa réputation de figure de la scène électronique française est complètement justifiée. Il sait où il va, et le public le suit sans rechigner.

Pour terminer, la machine à laver Paula Temple a eu raison de nous. Impressionnante de violence, l’allemande a mis tout le monde d’accord pour clôturer cette première édition de Rock The House

Avec des bénévoles et organisateurs au top, une organisation parfaite, on espère que les 2000 personnes présentes constitueront une base solide pour que des futures éditions puissent voir le jour. Notre petit doigt nous dit que le festival Rock The House n’en est qu’au début. Il se murmure que si cette édition est une réussite, elle pourrait se dérouler sur deux jours l’année prochaine. Affaire à suivre …

ROCK THE HOUSE SUR LES RESEAUX

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A propos de l'auteur

Rédacteur Musique électroniques - Hip/hop

Amateur de rhum et de synthé, ce que je préfère malgré tout c'est taper du pied et mater la NBA

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