Pour la sortie de leur premier EP « IñigoEP01 », Iñigo Montoya ! nous ouvrent la porte de leur sanctuaire où règne une atmosphère érotico-tropicale.
DavyCroket : Comment l’aventure Iñigo Montoya! a-t-elle commencée et comment pourrions-nous définir votre musique?
Inigo Montoya : Avec Quentin, nous avions monté le groupe Mungo Park il y a quelques années. Suite au départs de certains membres, Adrien, qui avait enregistré notre Ep, a rejoint l’équipe, puis Louis est arrivé à la batterie, qui joue aussi pour Blind Digital Citizen, un groupe dont on est très proche. Comme on avait pas mal évolué musicalement et qu’on avait une nouvelle formation, on a décidé de repartir du début et changer de nom pour devenir Iñigo Montoya ! C’était il y a 1 an.
On n’a pas spécialement envie d’être étiqueté dans un genre précis vu que nos influences sont très diverses. Mais quelqu’un a qualifié notre musique de « neo post punk futuristic hooligan music » et on a trouvé ça plutôt cool.
Votre premier EP « IñigoEP01 » est sorti le 25 mai dernier, quelles ont été vos influences pour produire cette pépite musicale ? Pourquoi avoir choisi la langue française pour faire passer vos émotions?
Il n’y a pas vraiment d’influences propres au groupe, il y a quelques artistes dont on est tous autant fan (Sufjan Stevens, Liars, Brigitte Fontaine, Nicolas Jaar, le catalogue Analog Africa et beaucoup d’autres), mais après on peut inconsciemment puiser dans une vieille BO d’Alain Goraguer ou dans Nine Inch Nails pour arranger un track.
Le chant français nous est progressivement apparu comme évident. Nos vies sont à Paris et on se sent plus à l’aise dans cette langue. C’est aussi un véritable défi à relever.
Vous avez eu la chance de faire parti du Line up des Inouis du Printemps de Bourges, comment s’est passé cette expérience et que vous a-t-elle apportée?
C’était très cool même si nous n’avons pas été à Bourges au final. Mais ça nous a permis de jouer dans de bonnes conditions au Centre Barbara devant une salle comble, et de commencer à faire parler de notre projet dans les milieux professionnels.
Dans les paroles des titres « Après le serpent » ou encore « Joie » l’amour et le sexe jouent un rôle primordial, est-ce les thèmes que vous souhaitez mettre en avant dans vos compositions?
« Après le serpent » et « Joie » ne sont pas spécifiquement des histoires d’amours (même si elles peuvent être interprétées ainsi). Il n’y a donc pas, pour le moment, de thème de prédilection dans le groupe. Le sexe n’est pas non plus un élément central de nos textes, il en est un élément parmi beaucoup d’autres comme l’est la sexualité dans nos vies quotidiennes. C’est marrant (et au fond assez logique) de voir que ce sont les phrases les plus crues qui retiennent l’attention des auditeurs. Mais au final, une phrase comme « Tu deviens nymphomane » dans le morceau « Après le serpent » ne représente qu’une seule phrase de la chanson, et n’a pas plus d’importance que d’autres comme « Tu rampes entre les dunes » ou « Tu joues mal au bowling ».
En gros sur cet EP, on parle de sodomie, d’Adam et Eve, de retour à la terre, de cœurs brisés, d’espoir aveugle ou encore de mythologie grecque…
Pour vos clips et le visuel des artworks vous avez fait appel à Zeugl,notamment pour le titre « Après le serpent ». Pourquoi avoir choisi cet artiste et comment s’est passée cette rencontre?
Zeugl étaient (et sont) les graphistes de Caandides, un groupe de potes. On aimait mutuellement nos projets donc on a décidé de travailler ensemble. Ils gèrent tous nos visuels ainsi que nos projections vidéos en concert, ce qui permet de garder une cohérence et ainsi d’avoir une vraie signature visuelle. Ils nous ont aussi fait le clip d' »Après le serpent », et nous ont aiguillé sur leurs potes Victor Brangoleau et Romain André qui ont fait le clip de « Joie ». Bref, c’est une histoire entre amis.
Dernièrement, vous avez repris une chanson de Brigitte Fontaine « Quand les ghettos brûleront », est-elle une de vos sources d’inspiration, une muse?
Une muse, non. Mais Brigitte Fontaine, avec Areski Belkacem, fait partie de ces artistes qui nous ont montré qu’il y avait encore énormément d’espaces musicaux à découvrir avec le français, au même titre qu’Etienne Daho, Richard Gotainer, Martin Circus…
Après un passage éclair dans l’émission « ALive » sur France Inter, vous serez également à la Flèche d’Or à Paris le 8 juin prochain pour une soirée Day One, avez vous d’autres dates de prévues à Paris et en province?
On a de très belles dates de prévu cet été, mais on ne peut pas encore les annoncer hormis la plage du Glazart à Paris le 23 juillet pour une soirée Microqlima. Donc en attendant, passez le 8 juin à la Flèche d’Or, c’est gratuit (mais faut réserver sa place en amont) et on aura enfin les vinyles de notre 1er EP !
Un dernier mot pour les lecteurs de Davy Croket ?
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