DC : Salut Jumo, pour les lecteurs qui te découvrent, est-ce que tu peux expliquer, l’origine du projet et ce que tu fais comme musique ?
Jumo : Je fais de la musique électronique, c’est un peu difficile à qualifier. On m’a mit l’étiquette d’une musique « chillstep, abstract »
C’est marrant, les artistes ne mettent pas d’étiquette mais ce sont les médias ou le public qui s’en chargent.
Ouais voilà c’est ça, moi je sais pas en fait, je pourrais pas trop te dire, je sais que j’ai fait du son avant, qui était plus orienté dubstep-électro donc ça peut peut-être venir de là ces étiquettes. Mais je pense que la musique que je fais aujourd’hui est un mélange de hip-hop rock et musique électronique, parce que forcément, rajouter du synthé là-dedans ça fait sonner le tout d’une manière électronique.
Dans Jumo ce sont tout simplement mes influences qui se retrouvent dans ce projet. Le projet a commencé il y a 1 an et demi, en septembre 2013. Avant j’étais dans une formation qui s’appelait Bazement, c’était de l’électro un peu club, un peu facile avec un pote. On a arrêté parce qu’on s’entendait plus trop sur ce qu’on voulait faire.
J’ai enchaîné directement là-dessus, sans trop savoir où j’allais et ça m’a permis de faire quelque chose de plus personnel sur ce que j’écoutais à ce moment-là. Avant je faisais de la musique que je n’avais plus envie de faire.
Et pour les origines de Jumo… En fait j’avais fait 2 morceaux que je n’avais pas terminé et on m’avait proposé de les envoyer aux inouis du Printemps de bourges aussi l’année d’avant. Du coup j’avais terminé un 3ème morceau dans la foulée parce qu’il en fallait 3 et j’ai continué ce projet à fond à la suite de ça.
DC : Les morceaux que tu as envoyé sont tous sortis ?
Jumo : Ils sont pas tous sortis je crois, je sais plus ce que j’ai envoyé… Si j’ai envoyé le remix d’Alt-J parce que c’est le premier morceau que j’ai fait. Il a bien marché grâce au label, Yunizon Records et j’avais envoyé le morceau qui est aujourd’hui en featuring avec Beau Young Prince, le rappeur de Boston. A la base il n’y avait pas de voix dessus mais bon ça avait vraiment plu , mais malheureusement je n’ai pas été retenu aux éditions il y a 2 ans.. Forcément j’avais préparé un live en 3 semaines et demi. Début décembre pour jouer ça en janvier. C’était cool mais c’était vraiment jeune quoi..
Et du coup tu as retenté ta chance cette année ?
J’ai retenté ma chance cette année en pays de loire, car à la base je viens d’Angers et là c’est passé. En plus je suis accompagné cette année par le dispositif « artistes en scène » qui est géré par Trampollino à Nantes et ils m’ont encadré. Je suis bien entouré.
Pour parler un peu de l’identité de Jumo, il y a quand même une identité visuelle assez forte, comment ça s’est mis en place ? ça doit pas être évident de se poser et de se dire qu’est-ce que je veux faire ressortir à travers jumo, qu’est-ce que je vais montrer etc ?
C’est clair que c’est jamais facile. Quand j’ai commencé le projet c’était pas évident de savoir par où commencer, le fait d’être tout seul et de ne pas avoir de contrainte te laisse vraiment plein de choix possible..
A la base je suis graphiste, j’ai fait mes études dans ce domaine donc je voulais vraiment faire un projet qui marcherait essentiellement par les visuels. Mais les gens avec qui je bossent voulait absolument de la musique aussi.
Jumo c’était l’occasion de pouvoir mêler tout ce que j’aime faire avec tous les moyens par lesquels je m’exprime dans un même projet.
Du coup sur scène, tu montres un peu tout ton savoir faire en quelque sorte en mêlant graphisme et musique ?
Tout mon savoir faire je ne sais pas mais en tout cas c’est ce que j’ai voulu montrer dans ce projet en effet. Déjà sur l’EP il n’y a pas de pause, c’est une sorte d’histoire qui se déroule en abordant plusieurs thèmes et principalement le sujet de la Dualité. Un jumeau imaginaire qui peut être positif ou négatif.
Hylé est ton premier EP sorti il y a quelques temps maintenant. Pour la suite on peut s’attendre à quoi pour JUMO ?
Ecoute il y a plein de choses en cours, pour le moment je bosse sur plusieurs remix donc celui de Skip&Die. Sinon j’ai vraiment envie de faire quelque chose de différent pour la suite. Quelques chose de plus recherché et de plus personnel.
Comment s’est passé la mini tournée avec le groupe Skip&Die dont tu jouais en première partie ?
Depuis la sélection aux inouïs, j’ai eu une résidence artistique dans une salle de concert, j’ai pu travailler mes visuels et ensuite les dates se sont enchaînées derrières. Les Inouïs, une date à Niort, Nantes et Bordeaux.
Il y a aussi un de tes morceaux qui est sorti sur la tape 101 du label On and On records, qui représente un peu le fleuron du beatmaking français actuel, comment tu l’as vécu ?
J’ai cru comprendre oui, c’est vraiment flatteur. Ça fait un peu flipper au début de se retrouver entre des mecs comme IAMNOBODY ou Phazz etc.. Chacun a sa patte, personne ne fait la même chose et c’est ça qui est intéressant.
As-tu prevu de retravailler avec d’autres Mc dans le future ?
Oui je pense que je le referais, dans le projet JUMO justement il y a une influence hip hop même si c’est pas ce qui ressort immédiatement, j’adore collaborer avec des rappeurs il y a quelque chose de vraiment intéressant. En ce moment je travaille avec des potes d’Angers et on a monté un collectif.
Il y a un track qui va sortir avec un pote qui fait de l’animation, un rappeur et moi-même. C’est Jumo qui est dessus mais on retrouvera le morceau nulle part, seulement dans ce collectif. On essaie de mélanger le plus possible nos côtés créatifs.
La collaboration sur le morceau avec Beau Young Prince s’est passé via Yunizon s’est ça ?
Oui en fait c’est grâce à David qui nous a mis en relation, on a échangé via mail et c’était une très belle expérience !
Pour le coup via ce morceau, on en a profité pour découvrir Beau Young Prince justement et c’est assez fou ce qu’il fait !
Oui tellement, il a un gros niveau, je ne comprends même pas pourquoi son délire ne décolle pas plus que ça. Il y a aussi des gars comme Ace Cosgrove qui sont aussi très doué dans la même veine.
Merci à toi !
Merci à vous !
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