Mon premier se nomme Chilly Gonzales, virtuose canadien du piano. Mon secoud se nomme Boys Noize, producteur et Dj allemand. Mon tout, un duo bourré de talent du nom de Octave Minds, qui nous livre un album en commun, album produit par le label Boys Noize Records. Et oui, car ce n’est pas la première fois que ces deux noms sont associés. En effet, en 2010 déjà Boys Noize avait remixé le titre de Gonzales « Working Together » avant de produire l’album Ivory Tower de notre virtuose du piano, puis de remixer « Party in my mind ». Et cette perle musicale n’est pas arrivée sans efforts puisque les deux artistes ont travaillé 3 ans sur cet album, dans lequel ils ont pu exprimer pleinement leur talent, tant au niveau de la composition que de la production.
Octave Minds, si on doit résumer l’album ce sont 38 minutes de voyage, une véritable échappée dans un monde poétique, symphonique électronique. De douces mélodies au piano, qui installent un motif répétitif, nappées de beats, des sons électroniques d’Alex Rhida. On ferme les yeux, on voyage, on s’imagine, on se laisse porter par la musique.
A la première écoute de cet album, on ne peut que rester là, sans rien faire, juste avec les notes qui résonnent encore dans nos oreilles. Assis confortablement dans son canapé, le casque encore sur les oreilles, on ne peut que se sentir bien, notre cerveau encore déconnecté de la réalité. On est submergé dès le premiers morceau par l’association du piano et des synthés électroniques, avec Symmerty Slice, dont le clip nous plonge d’emblée dans une ambiance poétique, avec des tons pastels, des images qu’on pourrait retrouver en feuilletant un livre pour enfant.
Les morceaux s’enchaînent, nous plongeant dans différents univers, tous plus agréables les uns que les autres. De morceaux plutôt expérimentaux comme « Initials KK », « Om » ou « Projectionist », à des titres plus énergique, nous offrant des montées d’adrénaline tels « Royalty », « Together » et « Done Deal ».
La magie opère à chaque morceau, mais il est vrai que quelques morceaux me subjuguent encore plus. Parlons alors du merveilleux « Anthem », un des meilleurs morceaux de l’album, morceau d’électro et de pop. C’est un morceau où piano, machines électroniques et instruments plus organiques (djembé,….) trouvent un équilibre parfait. Et un clip est même sorti, réalisé par Rolf Bremer, qui met en scène un voyage animé et surréaliste dans les paysages d’une contrée lointaine. Anthem a vraiment toutes les chances de vous emballer.
Un autre coup de cœur pour moi avec le morceau plus calme, plus feutré Initials KK. Ici, des voix très légères, sans réelles paroles, viennent nous envoûter. Ce morceau prends quelques fois des allures d’orchestre symphonique quand tous les éléments se superposent : le piano, les voix, tous les autres instruments, le tout sublimé par un fragment de musique électronique.
Il faut maintenant parler d’un autre morceau qui ressort du lot, non que ce soit un gros coup de cœur, mais parce qu’il s’agit d’une très belle collaboration avec Chance The Rapper, sur Tap Dance. Un morceau beaucoup plus léger, hip-hop, Chance est partout et continue ses multiples collaborations avec Boys Noize et Chilly Gonzales et on ne refuse pas de l’écouter, même si on était bien, plongé dans notre univers symphonique, bercé par les instruments, sans réel vocal.
Cet album est vraiment la pépite de cette rentrée 2014, un véritable voyage auditif, qualifié par Gonzales de « Romance électronique new age ». Le canadien propose d’ailleurs, pour résumer cet album « 88 keys and 808 kicks », symbole de l’harmonie entre les touches de son piano et le Roland TR-808 utilisé par Boys Noize. Il ne reste plus qu’une chose à dire, bonne écoute, et bon voyage.
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