Vous n’avez peut-être pas encore entendu parler de Lord Esperanza, mais… ça ne saurait pas tarder. Signé chez Modulor à l’âge de 18 ans, l’artiste qui nous vient de Paris allie quantité et qualité en enchaînant les projets, tous plus réussis les uns que les autres. Il a accepté de répondre à nos questions…
Quand est-ce que tu as commencé à faire de la musique ?
Mon premier rapport à la musique remonte à mon enfance, lorsque j’ai appris le piano. J’ai toujours aimé lire et écrire, sous la forme de poèmes, de petites nouvelles, etc. Mon amour pour le rap à l’état pur est quant à lui venu plus tard, il y a de ça cinq ans environ.
Qu’est-ce qui t’a donné envie d’en faire ?
Je pense que c’est avant tout ma passion pour l’écriture (par exemple : les rimes multi-syllabiques, les jeux de mots…) mais aussi la possibilité de développer une certaine musicalité, qui est finalement assez accessible puisqu’il ne suffit que d’une feuille et d’un stylo. Je pense également que l’envie de faire passer un message, l’essor de la nouvelle école ou encore le fait d’avoir écouté, très jeune, des artistes comme MC Solaar ou Doc Gynéco ont guidé mon envie et ont nourri mes espoirs.
Peux-tu nous décrire ton parcours ?
J’ai commencé la musique il y a 5 ans de cela, même si mon premier contact avec la musique est plus ancien. Je suis signé depuis mai 2015 chez Modulor, je roule avec mes gars d’ADN depuis bientôt deux ans et à côté de ça j’ai formé plusieurs groupes ici et là pour multiplier mes expériences musicales…
Le dernier clip de son groupe Lord & Lux, extrait de leur projet « Kronos »
Quelle est ta motivation première ?
La MULA ! Je plaisante, je pense que c’est avant tout l’envie d’être écouté, de pouvoir faire ressentir des émotions grâce à ma musique et de donner ma vision du monde avec un regard « artistique ». J’aimerais également donner de l’espoir aux gens, que ce soit à mes proches ou aux gens qui m’écoutent, en leur rappelant qu’ils doivent s’autoriser à croire en eux et en leurs rêves.
Quelles sont tes influences ?
Cela part du blues/jazz en passant par la musique classique sans oublier le rock et le reggae, une touche de soul, des morceaux aux sonorités africaines et bien sûr cela finit par le rap américain/anglais/français, ou encore l’électro… Bref, d’Erik Satie à Amy Winehouse en passant par Maître Gims… Vous l’aurez compris : c’est très varié ! Sans parler de l’art au sens large du terme comme la littérature, le cinéma, le théâtre ou la photographie… Tout peut-être inspirant à mon sens.
Comment qualifierais-tu ta musique ?
Je dirais que c’est un ensemble de contre courants tumultueux ! Pour être honnête je ne considère pas m’être trouvé pour l’instant, raison pour laquelle je multiplie les expériences très différentes afin d’en savoir plus sur ce que j’aime faire et trouver mes talents parmi cette multitude de possibilités.
Quels sont tes objectifs lorsque tu fais un son ?
Tout dépend du morceau. En général j’essaie de transmettre ma musicalité… Sur certains morceaux, je vais tenter de faire danser les gens, sur d’autres à l’inverse je vais être plus « conscient » pour donner ma vision actuelle du monde ou parler de notre histoire commune… Il y en a même certains où je parle de mes expériences personnelles, avec les femmes ou mes proches, d’autres où je m’essaie au story-telling ou encore certains où je vais préférer mettre en avant la forme (même si cela devient très rare). En clair, je laisse parler mon inspiration en fonction de mon humeur au moment où j’écris le morceau.
Qu’est-ce que ça t’apporte d’être signé chez Modulor ? Comment le vis-tu ?
C’est une grande fierté ! J’avais à peine 18 ans lorsque on m’a proposé cette signature et c’est l’un des rares éléments qui a permis à mes parents d’avoir un peu plus confiance en moi à ce niveau là (rires) ! Je prépare un projet qui sera commercialisé et Modulor me permettra alors de bénéficier d’une promotion/exposition professionnelle en m’ouvrant les portes des médias/radios, ce qui est d’un immense apport pour un jeune artiste en développement. De plus, j’y gagne en confiance et en reconnaissance puisque cette signature m’a fait prendre conscience que des gens qui travaillent dans la musique depuis 20 ans étaient prêts à investir de l’argent sur moi !
Que penses-tu de la scène rap francophone (FR/BE) ?
Je trouve qu’elle ne s’est jamais portée aussi bien puisqu’elle est composée d’une diversité impressionnante et c’est génial de se dire qu’aujourd’hui, grâce à internet, tout le monde peut trouver son bonheur au vu du nombre d’artistes qui émergent chaque mois ! Ce n’est tout simplement pas un hasard si le rap est devenu la musique la plus écoutée en France.
Quels sont tes artistes français préférés ? Américains ?
Côté France, je n’en citerai que trois même si j’en ai bien plus en tête : Booba, SCH et Stromae… Outre-Atlantique, sans hésiter : Future, Drake, Kendrick Lamar, Kanye West… et puisque je ne peux m’en empêcher : A$AP Rocky, Young Thug et Jazz Cartier !
On peut t’entendre chanter à de nombreuses reprises quand on écoute tes sons sur le net, comment t’est venue cette envie de chanter en plus de rapper ?
Elle m’est venue il y a très longtemps et j’ai commencé à l’expérimenter dans mon premier projet Hors de Portée. J’ai à nouveau travaillé cette dimension dans Luxury, un projet trois titres que j’ai fait avec l’un de mes groupes Lord & Lux et, désormais, je l’inclus partout que ce soit dans mes solos ou dans mes sons en groupe.
Quels sont les projets à venir ?
Le premier étant Luxury, on vient de sortir avec mon gars Lux notre deuxième projet commun : Kronos. Notre troisième EP devrait sortir en fin d’année et celui ci sera plus conséquent en termes de nombre de morceaux mais également plus réfléchi, sur des productions exclusives seulement. Mes potes d’ADN (Cachemere Jasmin et Yung Sid Visicous) et moi-même travaillons également dans l’ombre sur une mixtape (restez branchés !)
Je sors mon premier EP avec mon groupe Pal A$$ (Nelick et moi-même) au début de l’été, les premiers clips sont déjà en montage ! Je travaille également sur d’autres projets en parallèle comme un 4 titres avec Izo (mon réalisateur/producteur très talentueux) un 6 ou 7 titres avec Kurama, un autre pote producteur très talentueux avec qui je travaille et qui vient de Rennes. Il y’en aura également un en collaboration avec Majeur Mineur, un autre pote producteur !
Enfin, je travaille sur un petit projet solo prévu pour la fin d’année avant la sortie de mon premier projet commercialisé ainsi que sur un projet avec mon dernier groupe composé d’une amie chanteuse nommée Emma Jeanne, d’un pote rappeur Jil Rommy et de moi-même qui sortira probablement en 2017.
Tes objectifs ?
Je pense que mes objectifs à long terme sont d’être capable de vivre de ma musique, de rendre fier et heureux les gens qui m’entourent, de donner de la force à tout mon entourage musical qui mérite également d’être mis en avant et comme vous pouvez le deviner de casser les codes en apportant ma vision de la musique. De la musique… pas seulement du rap donc.
Merci au Lord de s’être prêté au jeu des questions-réponses… Force à lui pour la suite !
Lord Esperanza à suivre sur
Facebook • Soundcloud • Youtube • Instagram
[…] 2016, TU DIS DANS UNE INTERVIEW QUE TU NE T’ES PAS ENCORE TROUVÉ, EST-CE TOUJOURS LE CAS DANS POLAROÏD […]