The Avener confirme avec son premier album, The Wanderings of The Avener, la place particulière qu’il occupe dans le monde de la deep-house. Ses productions, basées sur des samples de mélodies acoustiques et des loops de batterie définitivement club, accompagnés de vocals entêtants, s’inscrivent dans la vague de l’électro-pop à l’Allemande (Wankelmut, Robot Need Oils…).
Élue comme track la plus jouée en DJ Set par Trax mag et après avoir retourné les ondes avec « Fade Out Lines », The Avener ne pouvait que confirmer sa présence dans la scène électronique.
Dans cet esprit, il délivre donc un projet tout en rondeur, conçu pour les clubs, à l’image du hit qui l’a fait connaître partout en Europe, Fade Out Lines.
La recette est facile, mais efficace. Si le Niçois ne brille pas par son originalité, il maîtrise cependant assez son sujet pour que l’on se surprenne à apprécier son style, diablement sympathique. Hate Street Dialogue, qui reprend l’hymne du désormais légendaire Sixto Rodriguez, confirme mes dires : en boostant les BPM et en retravaillant la structure d’une ballade folk, l’on peut tout à fait pondre un hymne pour les dancefloors des plus convaincant.
Les influences de The Avener ne s’arrêtent pas là : très référencé, le travail de notre DJ se nourrit aussi de blues, de funk et de jazz, à l’image du cosmopolite et bouncy Celestial Blues.
On se surprend alors à voir dans ce premier projet une œuvre d’introduction au personnage, une espèce de carte exhaustive des différentes facettes de cet artiste, qui oscille sans cesse entre ses racines classiques et la volonté d’explorer des sonorités et des rythmiques beaucoup plus dance-music.
Dans cette veine, l’on relève aussi le très bon Panama et ses guitares célestes, ou encore la jolie ballade Your Love Rocks. Ces morceaux ont pour points communs de dépoussiérer des samples acoustiques, pour les exposer sous la lumière de la musique électronique et leur donner une nouvelle jeunesse.
Cette démarche lui permet de se hisser à la hauteur de producteurs Français tels que Joris Delacroix ou Synapson (ces derniers ont d’ailleurs fait un remix bien sympa de Fade Out Lines que l’on peut retrouver sur l’album) et d’occuper une place de choix dans le paysage de la musique électronique populaire. En tout cas, nul doute que nous serons amenée à reparler de The Avener dans les années à venir.
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