Aquarius & Taurus sont au centre de la bataille. C’est la déclaration de guerre, la population ne tient plus. Contre toute attente, le duo lâche les armes, et s’arme d’une complémentarité à tout épreuve. L’époque antique s’est transformé en un véritable Dancefloor, aussi stylé que Soul Train. Tout le monde est habillé comme un bon samedi soir sur la terre.
Revenons aux choses sérieuses, Tuxedo s’anime d’une forte identification : d’un côté, le crooner Mayer Hawthorne, autant à l’aise quand il pose sa voix sur de la Soulful ; de la Disco et de House bien Punchy avec le duo Detroit Swindle (64 Ways). De l’autre, Jake One, producteur Hip-Hop de Seattle, auteur de plusieurs albums sur Rhymesayers. C’est par un échange de mixtape en 2006 que le duo s’est bien accordé pour faire remuer les fesses et c’est réussi !
Mais il a fallu du temps, à cause du timing de chacun. Stones Throw (label), toujours à la pointe, accepte le deal, et l’album éponyme sort au bon moment. En effet, alors que la Disco revient avec le retour de Chic, et grâce à l’hommage dans le dernier Daft Punk, Tuxedo pourrait être idéalement un disque populaire, arrivant à mettre plusieurs générations d’accord.
Alors que Pharrell Williams propose des morceaux de plus en plus mineurs, et Aloe Blacc fait de la musique de blanc, autant en profiter pour faire ses meilleurs pas de danses avec le duo Américain. Une alchimie se forme au fur et à mesure de l’album, qu’on soit dans le Uptempo ou le Downtempo de la Funk et de la Disco.
De toute façon, il faut être clair, l’ambition première de cet album et de faire danser, de réaliser les préliminaires les plus intenses et d’oublier tout intellectualisme. John Morales, magicien du mixage de l’âge d’or de la Disco et créateur des versions extended pour les clubs (avec Walter Gibbons) donne une forte chaleur aux textures, presque une magie à un disque de drague qui risque de marquer les têtes et les jambes.
So Classy !
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