Y’a plus de bon festoch’ sans une petite apparition de Panda Dub dans la programmation. Alors, ce petit lyonnais aurait-il fait son nid dans la scène dub ?
Encore utile de faire les présentations ? Je ne pense pas. Cela fait quelques années que Panda Dub nous fait planer sur des titres envoutants. Après Black Bamboo en 2010 et Psychotic Symphony sorti il y a à peine deux ans, Panda s’est installé dans la scène française, devenant une référence grâce à un son unique. Il s’est absenté en 2014, et son public l’attendait de pied ferme avec son nouvel opus. Verdict ?
En téléchargement depuis le 15 avril 2015, les nouveaux titres ont été sortis sur la table à chaque apéro et il est maintenant temps de faire le bilan de cette dernière production ODG.
Artiste boom ou fruit d’un bon travail ?
On peut se demander sur quelle vague danse notre jeune artiste français, et on devrait pouvoir répondre aucune. Panda Dub sait récompenser l’attente de son public avec des compositions travaillées et originales et de nombreuses surprises. L’expérience sonore se rejoint les yeux fermés, en confiance dans un voyage musical qui n’a pas de raison de nous décevoir.
Pas de surprises non plus niveau scène. Derrière ses platines, c’est un passionné fou furieux qui se balance avec son public, qui les embarque et les fait vibrer au rythme des basses. Une bulle d’amour s’étend entre chaque caisson, et la fumée te connecte avec ce petit homme. Chaque live est une réussite, tu ressors vidé heureux. Putain t’as vu Panda. Après la scène, c’est toujours un grand garçon simple et drôle qui te parle de sa musique avec des étoiles dans les yeux. Pourtant, il pourrait en faire rougir plus d’un : Reggae Sun Ska, Telerama Dub Festival, Dour Festival, de nombreuses salles. C’est devenu un artiste incontournable mais pas de soucis, il semblerait qu’on ne l’ait pas perdu dans les rouages du show business !
On fait confiance à l’artiste.
Milky Way ouvre l’album en douceur, le liant magnifiquement bien avec Psychotic Symphony dans un son qui nous est maintenant familier.
Planant dans un univers aux mélodies envoûtantes le deuxième titre Tribute To Yabby You te fait lever ton cul d’hippie pour aller taper du pied. Panda, c’est pas pour rester tranquille affalé dans un canap’. Finis ton pétard et mets ta tête dans l’son ! Ce titre planant te redonne toute confiance en l’artiste et te rappelle pourquoi tu aimes le Dub.
Justement, maintenant que t’es en confiance il est temps d’aller plus loin. Feeling Live te cloue. L’intro électro ne tarde pas à se faire écraser par les lourdes basses. Parfait pour la scène. Tu veux du live et du boom-bomm. Ton esprit est connecté, ton corps ne t’appartient plus, avance dans ce voyage.
Et quel voyage ! C’est le moment où tu ressens le virage électro du fils du dub français. L’aigue défi la basse pour finir dans une étreinte harmonieuse. Oh, bébé Panda est devenu grand. T’inquiètes pas puriste, il sait ce qu’il fait, et en vrai, après The Lost Ship, tu es beaucoup moins figé sur tes positions. C’est une copulation sonore que nous offre Purple Trip avec ses samples ethno, ses mélodies fines et sa lourde rythmique. Une entrée en transe signée Panda.
La danse Macabre te torture le cerveau à coup de petits sons stridents et effrayants, et te fait valser vers d’autres vibrations. Die Brücke t’achève et finit de vider ton énergie dans un souffle techno.
Voilà, t’as fait le tour de l’album, tu sais plus quoi penser alors tu appuies sur Replay, parce que quand même, putain qu’est-ce qu’il est bon ….
A travers ce nouvel opus, Panda Dub nous livre une musique toujours aussi personnelle et encore plus travaillée. Il nous embarque dans un espace qui lui est propre avec une progression contemporaine et bien articulée dans des mélodies plus électroniques. L’artiste ne déçoit pas son public qui le suit dans des nouvelles expériences sonores on ne peut plus intéressantes.
Le vaisseau se posera en terre bordelaise le 26 septembre aux Vivres de l’art pour te montrer personnellement ce que c’est du bon Dub. Sois là ; on y sera aussi.
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