Arno Gonzalez… Pour les Angevins qui liront cet article, pas grand-chose à dire sur le Monsieur, vous-même vous savez… Pour ceux qui ne connaîtraient ni la douceur angevine ni l’artiste, disons qu’Arno fait partie de ces personnes qui ont participé pour ne pas dire permis à la scène électronique angevine de se développer…
Un album prénommé « Encounters », de nombreux EP, remixes et collaborations ainsi que plus de 12 ans de DJ sets, live et soirées organisées, voilà à quoi peut se résumer la carrière de l’artiste. Aujourd’hui, nous allons parler de son nouvel album « The Delivery Boy » sorti sur le label Timid Records, il y a pile poil un mois.
Le premier morceau « Less Was More » donne le ton, Arno va nous faire voyager avec ce projet. Il commence donc avec ce premier titre qui, en l’écoutant, m’a donné envie de partir loin, à la recherche d’un paysage montagnard éclairé par la lumière des étoiles et de la lune et de me laisser emporter par cette electronica planante et rythmée.
« The Delivery Boy », titre éponyme de l’album, mérite bien ce qualificatif de par sa qualité. Encore une fois planant, le morceau se veut toutefois plus rythmée avec des sonorités percutantes, sonorités qui permettront sans aucun doute à Arno de faire bouger son audience lors de ses performances lives ou ses DJ sets.
Vient « The Message » troisième morceau de l’album. Le son se veut une nouvelle fois planant, mais cette fois-ci dans une dimension psychédélique, dimension alimentée par des sonorités électriques étirées donnant un côté sombre au titre. Celui-ci collerait parfaitement avec un passage angoissant dans un bon thriller. Arno, à quand la collaboration avec un réalisateur… ?
Si seulement je pouvais faire ce genre de morceau tech-house après un trajet en train « Angers/CDG » je le ferais sans hésiter. Le problème, c’est que je ne m’appelle ni Arno, ni Gonzalez et que je ne fais pas de musique électronique. Une claque avec, pour rester dans un très bon délire, un titre aérien et rythmée soutenu par des vocals impeccablement choisies.
C’est après une date à Brest qu’Arno nous a pondu la track « Back From Vauban ». Arno est donc une poule aux œufs d’or puisque histoire de changer, le morceau est plus que cool. Un peu psyché également, l’artiste nous propose cette fois-ci un voyage endiablé où le vent semble avoir été remplacé par des sonorités qui vous le rappelleront je l’espère histoire que je ne sois pas le seul à penser ça.
Synthétiseur et techno au programme pour le sixième morceau de l’album, intitulé « The Break ». En toute honnêteté, arrivé à ce stade de l’écoute, j’ai compris que ce projet était un sans-faute de la part de l’artiste. Le titre, avec des sonorités à la limite de l’acid et d’autres beaucoup plus mélodieuses, offre un juste milieu entre deux délires qui ne sont pas incompatibles comme le prouve l’artiste.
Je ne sais si je peux dire que ce morceau est mon préféré tant le projet est de qualité mais il est vraiment bon. Vraiment très bon. « Domingo Dance » est un hommage à ces après-midi dominicales partagées avec les copains autour d’une bonne bière et surtout devant les enceintes du bar du Quai (Angers) à taper du pied sur de la musique de qualité. A mi-chemin entre voyage auditif (ça devient pesant Arno, je te jure…) et groove efficace, le titre est à écouter de toute urgence, comme le reste de l’album d’ailleurs.
Huitième et dernier morceau de l’album signé Arno Gonzalez. Je vois « Kimura » comme une expérimentation réussie. Inspiré d’un voyage au Japon, les sonorités proposées pendant 4 minutes concordent à merveille. Le rythme est lent et nous emporte avec aisance…
Vient l’heure des remixes, le premier étant de « Kimura » et signé par Camille Rodriguez, le deuxième étant de « Less Was More » et signé Timid Boy.
Camille Rodriguez nous signe là un remix des plus réussis. Là où le morceau original est lent, le remix se veut rapide et les sonorités japonaises initiales avec la patte de l’artiste, m’ont fait penser à l’écoute à de la musique des Caraïbes (j’espère me faire comprendre). Certains passages sont vraiment planants à souhait et le titre propose donc plusieurs séquences qui bien que différentes s’enchaînent à merveille.
Timid Boy à l’image de Camille Rodriguez vient donner avec ce remix de l’énergie au titre original et nous propose ainsi une house entraînante s’appuyant sur des sonorités mélodieuses (de la deep en somme.) Le genre de titre qui passerait très bien à un Goûter Electronique ou à une Domingo… A bon entendeur…
Arno Gonzalez, avec cet album, réussit à nous présenter un projet bluffant de par sa cohérence et sa qualité. Salué par les plus grands (coucou Laurent !) et par les critiques (Tsugi) à juste titre, j’espère que cet article vous donnera envie de l’écouter de manière approfondie.
Camille Rodriguez et Timid Boy, avec leurs remixes, nous exposent leur vision de la musique électronique mais ne sont en aucun cas en désaccord avec celle d’Arno, leur travail honorant les morceaux originaux de l’Angevin. Je lui souhaite, au nom de toute l’équipe de Davy-Croket, le meilleur pour la suite.
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