Du haut de son trône, l’Impératrice accepte de nous recevoir dans son royaume pour parler de son univers musical, de ses influences mais surtout de la sortie de son nouvel EP « Odyssée ».
Comment le règne de « L’impératrice » a-t-il débuté ?
En découvrant qu’on pouvait faire de la musique potable avec deux claviers et un ordinateur ! Plus sérieusement, tout a pris forme une nuit à Belleville, quand j’ai rencontré ceux qui allaient m’accompagner en live. Car c’est vraiment à partir du moment où ce projet s’est formé sur scène que L’Impératrice a existé.
Pour mieux découvrir ton univers, nous allons revenir sur tes anciens EP » Sonate Pacifique » et « L’impératrice ». Comment as-tu procédé pour la conception de ses deux joyaux musicaux et quelles ont été tes influences ?
Le premier EP a été composé tout seul, chez moi. J’étais journaliste à l’époque et j’ai commencé à me pencher sur un moyen d’exprimer mon ressenti autrement qu’à travers l’écriture. Le morceau L’Impératrice a été la meilleure façon de découvrir un sentiment féminin inexprimé jusqu’alors. Un sentiment puissant et indomptable, matérialisé par cette allégorie impériale.
Ça a été le début d’une histoire et qui m’a poussé à mélanger mes influences majeures : musique faites pour danser vs musique de films. Si le premier EP était très porté sur la tendance French Touch des années 90, le second, Sonate Pacifique, a fait le lien entre mes premières tentatives en solitaire et le travail en groupe. C’est une autre démarche de composer en pensant à chacun des musiciens.
Il faut anticiper la place qu’ils vont prendre dans le morceau, leurs émotions, leur propre interprétation. C’est en puisant dans leurs propres influences que j’ai réussi à donner une couleur différente à ce disque, plus mélancolique, plus spatiale, plus classique aussi, au sens musical du terme (sonate).
Cracki Records est le label sur lequel tu as signé ses deux opus. Comment s’est passé la rencontre et pourquoi avoir choisi le label à l’éléphant?
Le premier disque est (essentiellement) à l’initiative d’Antoine Qosmonaut, notre manager (ex co-fondateur de Cracki Records et aujourd’hui aussi label manager de Microqlima), qui avait écouté la démo du morceau L’Impératrice. Il m’a alors immédiatement proposé un EP, en donnant quelques directions artistiques. Ça n’a pas été plus compliqué que ça.
Sauf pour moi, qui me retrouvait de l’autre côté du miroir, en quelque sorte. Le second EP n’avait été signé qu’en licence avec Cracki, dans la volonté d’affirmer notre identité, et ce troisième disque ‘Odyssée’ est finalement entièrement auto-produit et indépendant de tout label.
On parle de musique mais le visuel est tout aussi important, que se soit au niveau des clips ou de tes artworks. Pourrons-nous un jour entrevoir le cosmos musical de sa majesté ? ( cf : clip de l’Impératrice )
On a quelques clips qui arrivent, très bientôt… Dont un pour Parfum Thérémine, réalisé et monté par Martin Neumann, notre guitariste. On en est super fiers.
Revenons à l’essentiel. Des paillettes, des notes disco et surtout de la sensualité avec les voix suaves et féminines des chanteuses, c’est ce que l’on ressent en écoutant « LA LUNE ». Que nous réserve comme surprise ton troisième EP » Odyssée », sorti le 12 octobre ?
« Odyssée » raconte le périple décadent d’une impératrice en cavale, traversant les paysages et les univers fantasmés avec sa cour. C’est un nouvel horizon pour nous, ce disque. Déjà dans les ambiances qu’on explore (la teen pop sur fond de paroles un peu salaces, l’arythmie mélancolique du thérémine, l’atmosphère kitch de la pop japonaise 70’s ou le fantasme des vacances sur la lune), et surtout la magnifique voix de Flore, qui vient de nous rejoindre. Vu la direction qu’on a choisi de prendre, c’est un peu notre 1er EP…
Un coup de cœur musical à faire partager à nos lecteurs de DavyCroket ?
La talentueuse et torturée Fischbach, avec son titre « Mortel ». Il faut aller la voir en concert, c’est la claque assurée. Elle prend de la place pour dix, vous verrez…
En attendant de te voir le 10 février à la Gaité Lyrique à Paris, que pourrais-tu nous dire pour nous attirer dans ton empire cosmiquement sexy ?
Qu’on prépare déjà l’album et que je n’ai jamais eu aussi hâte de sortir un disque !
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