Après la sortie de son dernier album, Rays of Resistance le 30 octobre 2015, Naâman revient en force avec un live plein d’énergie au Krakatoa.
Amis Bordelais, il vous a fallu du courage. TBCopain a fait des siennes et c’est une grande épopée qui vous a menés à la salle dans un décor … pluvieux. Que dis-je, un temps de merde. Bref, à l’issue de cette aventure canyoning, tu te retrouves pour une dernière épreuve : la queue sous la pluie. T’façons, ton billet est devenu un Saint Graal : encore une fois Sold out pour le normand. Sécu renforcée devant la salle [on ne pouvait pas y échapper] mais merci à la patience du public et celle des agents de sécu. Le soleil nous attend entre ces murs avec la magnifique Sara Lugo. Gooooooooo !
C’est à 15 ans que notre jolie chanteuse a commencé. Depuis, on l’a vu dans des collaborations roots avec Protoje sur « Really Like You » ou « Leavin to grow » avec les Muhamad. Mêlant soul music et reggae avec brio, la jeune allemande nous surprend avec des tournants pop comme sur « Soldiers of Love » ou « I wish ».
C’est aux côtés de Naâman qu’elle se balade en France et tous deux s’unissent pour porter les couleurs du Reggae français. Si ton langage se rapporte à ton plumage, alors tu as la plus belle voix du Krakatoa ! Et ouaais, la salle comble est chaude, et Sara a ouvert une brèche spatio-temporelle qui semble nous téléporter tout droit sur une île de sable fin, blanc, le soleil te dore ta peau fade et blanchâtre de novembre. Un moment fort agréable et plein d’amour que nous passons avec elle. Vraiment vraiment beaucoup d’amour. Ca réchauffe le cœur, surtout celui des garçons.
« Non, finalement on s’en fout de Naâman, fait revenir Saraaaaaaaaaa » dit un spectateur prépubère dans une éruption d’hormones.
Le temps de boire une bière, prendre un bain de foule et te rendre compte que l’oxygène est indispensable dans l’air, il est déjà temps de retourner sur le son. Naâman fait son entrée, Fatbabs au centre de la scène, tous les musiciens ont le sourire, Rays of Resistance fait boôm.
On avait adoré son album, quelques fois plus calme, plus roots. Il nous a surpris avec des collaborations comme celle avec Massy, On attendait alors avec impatience ce live.
Resistance et Turn me loose ouvrent le bal dans une euphorie, disons-le, GENERALE. Outta road et Live up ne manquent pas non plus à l’appel. C’étaient les titres clés de son dernier disque, on les attendait évidemment avec envie, et on n’a pas été déçu ! Véritable pile électrique, l’artiste donne tout ce qu’il a et c’est clairement ce qu’on aime : son honnêteté dans son travail. Chaque titre claque et nous inspire de bonnes ondes.
Dans la salle, pas mal de jeunes, collégiens, lycéens, étudiants, parents, hipsters, sans barbe, avec cheveux, sans cheveux, avec des rides, beaucoup de rides, pas de rides. Bref, y’avait du monde.
Attention petit homme prépubère, c’est ton moment ! Sara Lugo remonte sur scène pour un free-style avec l’autre gueule d’ange. Mais bon, sans piquer la vedette, elle se lance dans une impro endiablée qui semble plaire ! Girl power, allons-y, jump to the sky ! Il nous fera lui aussi son moment projo-plongée-spot-tout-seul avec une magnifique session chill.
My days et Hopeful World laissent place à un très joli moment. Le public respire, se pose, et le temps de quelques mots, la foule s’unie au-dessous des flammes des briquets espagnols allumés.
En parlant de paix, et en ces temps un peu troublés, le jeune chanteur a trouvé les mots justes. Oui, il chante des messages d’amour, de paix et nous invite aussi à ne pas céder à l’obscurantisme des grandes idées. Rebel for life sonne ce soir comme un hymne à la vie. Suivre son chemin, penser par soi-même, aller au bout de ses rêves et être maitre de sa vie, voilà les préconisations made in Naâman. Il le sait, sa voix n’a jamais eu plus de raison d’être écoutée qu’aujourd’hui et il souhaite que ses paroles ne soient pas des paroles en l’air.
C’est un message entendu, et le public connait les lyrics par cœur. Et en anglais s’il vous plait ! Qui a dit que les jeunes étaient nuls en langue ?
Enfin, il nous tue sur le rappel avec un gros retour de son premier album Deep Rockers Back a Yard. Shankin shoes et compagnie nous ramènent quelques années en arrière avec toujours plus de basses !
Clou du pestacle, pour les fans, il nous a sorti un petit jeu auquel il avait donné naissance dans la même salle, lors de la promotion de son premier disque. Le scoopomètre a marché et comme à son habitude, le public bordelais a encore fait de l’effet !
Merci les gars pour cette promenade sous le soleil, maintenant on ressort, y’a quelques litres qui doivent encore nous tomber sur la tête. Bisous bisous, à très bientôt beau-sourire.
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