Une fois arrivé à la fin de l’année, il est de tradition de regarder tout ce qu’on a fait et de commencer à faire des « tops » de tout ce qu’il a pu se passer pendant ces 365 jours. En 2015, il est facile d’imaginer que le mot Jurassic a été massivement utilisé. Entre les quelques découvertes passées totalement inaperçues aux yeux des mé(r)dias, la sortie d’un film des plus douteux signé Colin Trevorrow ou encore l’adaptation toute aussi douteuse d’un spin off de Jurassic Park par les studios Telltale ; on peut dire que 2015 était l’année des dinosaures sur le calendrier de la culture. Même si la meilleure année des reptiles géants est 1993 avec l’adaptation du bouquin de Crichton signé d’une main de maître par Spielberg.
Dans tout ça, il reste un spécimen encore inconnu du grand public. Une évolution de notre patrimoine génétique qui a été observée à plusieurs reprises à Nantes, Paris ou Angers, mais dont personne n’a encore parlé. Cette espèce réunie au sein d’un collectif sociabilisé et organisé est pourtant active depuis un moment. Quelques rapports parlent d’un groupe de producteurs et d’artisans du vjing qui opère avec un objectif commun : créer des évènements live où l’image tient une place tout aussi importante que la musique. Un silence règne pourtant autour de ce collectif nommé Jurassic.
Mais comme tout bon scénario qui s’inspire du réel, la loi du silence est parfois brisée. Certains s’insurgent et prennent la parole. C’est le cas d’une exploratrice qui est venue nous présenter récemment ses études à propos de Jurassic :
Il y a peu de temps, le collectif s’est en effet réuni autour d’un projet commun pour dévoiler son univers musical et les artisans de ce dernier. Cette compilation sobrement intitulée #2 nous propose de nous plonger dans les influences musicales et façon de produire des six artistes présents au sein de Jurassic. On retrouve ainsi les évasions sonores de Banquette Arrière, l’oscillation entre ombre et lumière d’Armando, les assemblages hypnotiques de QZRKE, les sonorités narcotiques d’Atamé, les harmonies de Mirouf ainsi que les recherches musicales de Romo. Ce dernier est d’ailleurs l’un des fondateurs de cette longue lignée issue du néolithique, mais aussi l’un de ceux qui passe d’un sens à l’autre avec son travail sur les visuels et clips du collectif.
Même s’il est encore peu connu, Jurassic regorge de ces talents qui lui réservent un bel avenir avec ce mélange constant que ce soit avec les genres en passant de la house à la techno et tous les dérivés possibles et imaginables ou encore en captivant les tympans puis les yeux et à nouveaux les tympans. Et, même s’ils sont 6 à avoir bossé dessus, la compilation #2 conserve tout du long un petit côté narcoleptique ou nocturne avec des nappes de synthés qui invitent les oreilles à réfléchir.
Bien évidemment, l’objectif principal de cette association d’individus reste le live. C’est bien d’avoir des idées, c’est mieux de les mettre en action. C’est ce qu’ils font le 18 décembre au Bazar d’Angers avec la Jurassic Club #2 qui célébrera Noël et la sortie de la compilation. Mirouf, Armando et Atamé joueront aux côtés des machines d’Organic Frequencies. L’histoire dira s’il y aura des vélociraptors et autres lamposaures qui viendront se trémousser avec eux quoi qu’il en soit, le reste des infos sur l’événement est disponible ici.
Laisser un commentaire