Parfois, la musique est synonyme de séduction. Dès le moment où nos sens entrent en contact avec les différents sons, cela peut se manifester en une explosion de joie ou bien une totale déception. Pour Grand Blanc c’est différent. Il n’y a ni de coup de foudre ni désillusion, c’est bien plus complexe que ça. Il faut écouter, réécouter et surtout s’imprégner de leur univers en se penchant sur chaque note et parole prononcée. On s’installe donc sur le sofa, en tête à tête avec ce quatuor originaire de Metz, afin d’analyser chaque détails de cet album aux mille visages : Mémoires Vives.
Plus les titres défilent, plus nous comprenons le choix de ses sonorités electro/ rock. Nous voilà transportés en quelques instants dans les années 80, au détour d’une Surprise Party où l’euphorie de la jeunesse serait portée par l’insouciance de la chanteuse Camille ainsi que les accords de guitares et de synthé. Au contraire, la rythmique lente de Tendresse nous caresse du bout des doigts tout en étant aussi blessant qu’un « un je t’aime, moi non plus ». Un opus mettant en avant la langue de Molière, avec une multitude d’émotions comme dans Summer Summer, où la voix de Benoit, désabusée et nonchalante, nous emmène sur un chemin où la mélancolie et la nostalgie sont les maîtres mots.
Enfin Verticool et L’amour fou nous rendent complètement accros, faisant gonfler notre ego de manière disproportionnée. Entre douceur et puissance, arrogance et modestie, naïveté et machiavélisme, Grand Blanc active nos « Mémoires vives » en cette période d’hibernation cérébrale.
Grand Blanc
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