Une discographie de la taille de la poutre de Bamako, un label à la réputation planétaire co-fondé et surtout un éclectisme musical tout ce qu’il y’a de plus appréciable : voilà ce qu’on peut dire de manière concise à propos de Brodinski. Retour sur son parcours, parcours qui nous amène à son dernier projet, fraîchement sorti et surtout, vraiment réussi.
En 2012, Louis Rogé, plus connu sous le nom de Brodinski, fonde le label Bromance Records avec son ami et manager Manu Barron. Résolument tourné musique électronique à son commencement , la direction artistique du label va, au fil des années, évoluer pour arriver à ce qu’il propose aujourd’hui, à savoir « de la musique de club, avec un spectre très large ».
La sortie du dernier EP, « Cerebral » de Myth Syzer et Ikaz Boi – producteurs et dj’s de renom dans le monde du hip-hop – sur Bromance Records témoigne de cette volonté du collectif d’explorer de nouvelles facettes de la musique électronique.
Il y’a cinq jours de cela sortait la mixtape « The Sour Patch Kid », mixtape signée Brodinski et réunissant les talents émergents d’une des villes les plus influentes au monde en matière de trap music, j’ai nommé : Atlanta. En 2015, il sortait un album plus que réussi – oscillant entre sonorités électroniques et sonorités trap – intitulé « Brava » et sur lequel on pouvait retrouver des pointures américaines en matière de rap à l’image de SD (figure de proue du drill) ou ILoveMakonnen. Avec ce nouveau projet, le producteur et dj nous prouve une nouvelle fois qu’il semble plus que jamais décidé à jouer un rôle dans ce qui se trame en Outre-Atlantique.
Douze titres composent ce nouveau projet du franco-planétaire sur lequel on retrouve 16 rappeurs et une rappeuse, tous évoluant à Atlanta. Si leurs noms ne vous disent rien, le fait que Brodinski collabore avec eux n’est clairement pas dû au hasard et, ainsi, ils sont à suivre de très près. Cette mixtape ne fait pas dans la demie-mesure car comme vous pourrez le constater, aucun répit n’est proposé durant son écoute à l’exception du dernier morceau « Bow Tie » de B la B sur lequel celui-ci alterne entre mesures crachées avec les tripes et mesures chantonnées. Petite anecdote concernant ce rappeur, celui-ci a fait un morceau en collaboration avec le phénomène belge Hamza et ce grâce à Brodinski.
Les productions du projet sont d’une qualité indéniable, mêlant mélodies psychédéliques et envoûtantes à des basses et autres éléments nécessaires à l’alchimie d’un beat plus qu’efficaces. L’exemple le plus pertinent pour illustrer ces propos (le psychédélisme de la mélodie) est sans aucun doute le morceau « Get Me Some More » de Johny Cinco. A l’image de cette track, des extraits de la tape sont présents depuis quelques mois pour certains sur la Toile, à l’image du son « Big Dawg » de Yakki ou encore « Treat Me Like Gotti » signé Yung Booke.
Brodinski, convertit, avec cette nouvelle mixtape, l’essai qu’il avait marqué avec son album « Brava ». Il maîtrisait la Techno, il maîtrise désormais à la perfection ce style musical qui en fait « dabber » plus d’un en soirée. Quelles surprises nous réserve Brodinski pour le futur ? Vous le saurez en le suivant sur les réseaux sociaux…
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