Il y a des événements dont il est bon de parler, car ils sortent de l’ordinaire, le SOLIFEST 2019 fait définitivement partie de ceux-là ! Ce festival solidaire et éclectique, organisé par l’association MUSART se déroulera à l’espace Darwin (Bordeaux) les 15 et 16 juin prochains.
Le rendez-vous a donc été pris avec Pablo Salut, membre de MUSART et attaché de presse du SoliFest afin qu’il nous éclaire un peu sur ce festival aux multiples facettes.
Bonjour Pablo, au premier abord nous pourrions croire que le Solifest est un festival musical, mais en y regardant de plus près, c’est bien plus que ça ?
Tout à fait ! Ce qu’on a voulu faire c’est que la musique ne soit pas l’intérêt premier, mais au contraire le « liant » entre le public et les acteurs associatifs, locaux, artistiques. Il faut un vrai mélange, une vraie dynamique.
D’où est venue cette volonté d’allier musique et solidarité (nous aurions presque envie de dire « conscience citoyenne ») ? Pourquoi ne pas avoir simplement misé sur le volet musique ?
On voulait vraiment un format différent. Dans les valeurs du Solifest, ce qui est important pour nous c’est de véhiculer un message : revenir au local, faire en sorte que ce ne soit pas que de la teuf ! On est convaincu qu’il est important de sensibiliser, de donner envie aux gens de « faire quelque chose ».
On est donc parti du format « village associatif », auquel on a ajouté tout le volet musical. Le public aura la chance de découvrir des associations et d’échanger avec elles : certaines sont très connues (Surfrider Foundation, Mouvement Colibris ou Les Restos du Coeur) et certaines, plus ancrées dans le territoire local, le sont moins (Ovale citoyen, EtuRecup ou bien Le Carillon). A l’image du Wanted Café, que nous connaissons bien, on a voulu mettre en avant tout ce vivier d’associations locales.
Enfin, pour terminer avec le volet associatif, on ne voulait pas juste une addition de stands distribuant des tracts sur le site du festival, cela ne nous semblait pas pertinent. On a donc demandé à chacune des assos de faire quelque chose d’interactif, histoire d’apporter une touche innovante et ludique à l’échange. A travers ça on souhaite vraiment créer une dynamique particulière, de l’interaction avec le public, mais aussi avec les assos entre elles.
Idéalement, que souhaitez-vous qu’un festivalier du Solifest ressente à la fin du WE?
Qu’il ait découvert quelque chose, qu’il ait échangé avec des acteurs locaux, un disquaire, un artiste, une asso… et qu’il ait découvert un type d’événement nouveau à la fois festif et engagé. On souhaite faire découvrir une manière de faire la fête en sensibilisant. Favoriser la découverte est une des raisons d’être du SoliFest.
Le lieu que vous avez choisi (l’espace Darwin) semble coller parfaitement à l’image du festival…
Absolument ! On ne pouvait pas rêver mieux. Déjà au niveau des valeurs, de l’esprit et du message que véhicule ce lieu, nous sommes plus qu’alignés : récup’, local, développement durable, émergence d’associations etc… Sans compter cette fibre artistique et culturelle très forte. Le courant est tout de suite passé.
Et puis Darwin c’est aussi un lieu très visité à Bordeaux, un lieu phare du paysage culturel bordelais. On a été vraiment heureux que le concept leur parle et qu’ils acceptent d’accueillir l’événement.
Concernant la programmation musicale, nous constatons une programmation très éclectique, alliant artistes locaux, artistes nationaux, différents styles de musique… Comment en êtes-vous arrivés là ?
On reste dans le même esprit… On veut un évent éclectique, on veut permettre au public bordelais, habitué à un registre éléctro, de s’ouvrir au Hip-Hop, au Jazz, à la musique Afro. Donc cette volonté vient de l’envie de faire découvrir : c’est le fil conducteur du festival.
Nous allons donc pouvoir trouver des associations, écouter de la musique, mais nous allons également pouvoir apprendre des choses non ?
Tout à fait, chaque journée est ouverte par une conférence. On souhaite à travers cela sensibiliser aux valeurs de développements durables, avec notamment Julien Vidal (parrain du festival) qui animera une conférence sur la thématique « Comment réduire son empreinte écologique peut participer à augmenter son bonheur » aux côtés de l’écologirl bordelaise Camille Choplin. Sur le sujet social et solidaire, la journée du dimanche débutera par une conférence animée par l’association La Cimade associée à Yoga and Sports for Refugees dont le titre sera « Exilés, comment les aider ? »
Est-ce que les conférences peuvent participer à toucher un public plus large ?
Bien sûr ! Ce qui est frappant c’est que lors des « OFF » du festival, je parle ici des évents que l’on a fait plus tôt dans l’année, il y avait vraiment un public qui ne venait pas du tout pour la programmation artistique mais qui venaient pour rencontrer les assos et acteurs locaux présents, curieux de ce nouveau concept. Et c’était eux qui venaient nous voir à la fin pour nous remercier et nous témoigner de leur soutien. Donc oui, les conférences permettent d’apprendre, de se cultiver, partager et échanger sur certains des sujets majeurs de notre temps.
On compte vraiment sur l’ensemble du concept et sur sa diversité pour toucher un public hétérogène et pas uniquement jeune.
Merci beaucoup Pablo, le rendez-vous est pris, l’équipe DAVYCROKET vous souhaite une belle édition du SOLIFEST 2019 et nous serons bien sur présents pour profiter de ces deux jours de fête.
Jérôme Cocagne.
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