Après avoir écumé toutes les scènes d’Europe et de nos voisins Américains, Scarecrow se pose deux secondes pour nous parler de leur nouvel album « The Last », sorti le 24 juin ainsi que de leur tournée aux allures road trip musical.
Comment l’aventure Scarecrow a-t-elle commencée ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique ensemble ?
Scarecrow est né à Toulouse il y a quelques années. Slim Paul et Antibiotik, respectivement Bluesman et MC, se sont croisés sur les berges de la Garonne, autour d’un bœuf. Jamo et Pap’s, le bassiste et le batteur, étaient dans la même école de musique. L’envie de créer un projet et tout un univers, autour du blues et du hiphop, s’est révélée évidente.
Votre deuxième album The Last vient de sortir, comment avez-vous procédé pour le composer ? Qu’est ce qui vous a influencé ?
Nous nous sommes enfermés un long mois au studio Berduquet de Bordeaux. On est partis de quelques pistes qu’avaient Slim dans son sac et on a écrit une histoire de 14 titres. Contrairement à Devil n Crossroads, notre premier LP, nous nous sommes permis des écarts de blues ou de hiphop, tout en imposant des piliers du genre. Par exemple, les morceaux The Last ou Pendaison sortent un peu du cadre alors que L’Importuné ou To the Beat sont à la croisée du blues et du hiphop.
Votre musique est définit comme « une fusion du blues et du hip hop ». Vous la voyez de la même façon ou c’est juste la base pour mélanger les genres comme le rap et le scratch ?
C’est notre concept, notre bannière, notre étendard. Nous ne jouons pas du blues et du hiphop, on joue du Blueshiphop.
Vos chansons transpirent le vieux whiskey, les bars d’antan mais il y a un mélange avec des paroles engagées et des questions d’actualités. Justement quels sont les messages que vous avez voulu mettre en avant dans cet opus ?
Même si l’album raconte une histoire, illustrée de peines de cœur, de voyages ou d’introspection, nous sommes toujours concernés par les problèmes de notre génération. La culture sur-produite que les médias et les grosses productions nous font avaler de force, la publicité omniprésente qui nous dit ce que doit être un homme ou une femme aujourd’hui, nos gouvernants toujours plus avides de pouvoir et d’argent, qui nous pousse les uns contre les autres constamment…
Dans le clip de Shake It, vous abordez de manière très réaliste ces diktats d’une société parfois trop présente dans le quotidien des gens. Vous vous penchez plus particulièrement sur les femmes qui subissent les stéréotypes de certaines marques ou publicités, comment vous pourriez résumer votre position face à cela ?
Les paroles du morceau suffisent : « Il ne te reste plus rien à faire d’autre que de danser, que de bouger ton boule« . L’image de la femme dans notre société s’est empirée malgré les apparences d’égalité des sexes. La femme doit être belle éternellement ou le plus longtemps possible, indépendante, bonne amante, bonne mère et si elle pouvait faire à bouffer et gagner moins que l’homme, ce serait parfait ! La publicité est responsable. Ce qui nous alarme le plus, c’est le message porté aux adolescentes et aux jeunes femmes. Elles sont les premières à subir les effets de modes alors qu’elles sont en recherche d’identité. Avec cette instru et ce flow très actuels, on a aussi voulu faire un pied de nez à la jeune génération.
Voguant à travers l’Europe et l’Amérique, quel est votre meilleur souvenir de tournée ?
Le prochain
Un coup de cœur musical à faire partager à nos lecteurs ?
Mountain Men
En attendant de pouvoir vous apercevoir sur scène, un dernier mot pour attiser notre curiosité ?
Scarecrow est un groupe de live avant tout et rode son dernier depuis février, je peux vous assurer qu’on est chauds !
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