Né à Kinshasa sous le nom de Tanguy Haesevoets et arrivé à 6 ans en Belgique, Témé Tan a sorti début octobre son tout premier album, album dors et déjà acclamé par la critique en témoigne sa nomination au titre d’artiste belge émergent de l’année (cf. Red Bull Elektropedia). Un aboutissement pour un artiste présent sur la scène musicale francophone depuis quelques temps déjà….
Multi-instrumentaliste, l’artiste emprunte à la pop-rock décalée de Mathieu Boogaerts, la conjugue à des expérimentations électroniques dignes de Jacques et y ajoute une pincée de mélodie d’ici et d’ailleurs pour composer. D’ici et d’ailleurs ? Oui car le voyage, c’est la seconde passion de Témé Tan et le moins que l’on puisse dire, pour notre plus grand plaisir, c’est que ça s’entend. L’auteur-compositeur-interprête, en plus de le faire de par ses textes, honore ses terres natales avec des sonorités de rumba congolaise mais ne s’arrête pas là dans le métissage musical. Son voyage au Brésil a ainsi donné envie à l’artiste de léser le caractère complexe de sa musique pour laisser place à une musique épurée mais surtout dansante.
Celle-ci ne se veut en aucun terre-à-terre et pourtant, derrière son caractère imagée et poétique se cache une écriture très personnelle à l’image du tube atypique qu’était, et qu’est d’ailleurs toujours le morceau Améthys. Plébiscitée à juste titre par Radio Nova et ayant rencontré un franc succès en France et en Belgique, cette hymne à la danse (le langage universel de la joie selon l’artiste) co-produit avec Noza a pourtant été écrit en hommage à sa mère… « La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste » disait Victor Hugo et c’est ce proverbe qui nous vient parfois en tête à l’écoute de sa musique.
Pourtant, loin d’être fataliste, le jeune homme se veut positif et souhaite sa musique généreuse portée par sa voix envoûtante et par un flow qu’on sent marqué par le rap francophone des 90’s . Mission accomplie pour Témé Tan qui, avec cet album porté entre autres par le morceau « Ca va pas la tête ? » présent sur la BO de Fifa 18, nous emmène avec lui en voyage, un peu partout dans le monde mais surtout dans l’univers d’un rêveur au grand cœur. Mention spéciale à la track 7 du projet où le nom du Motel (n.b le producteur de Roméo Elvis) apparaît, logiquement pourrait-on dire après avoir visionné une interview conceptuel de l’artiste (disponible ici : https://www.youtube.com/watch?v=L687PtJVZg8)
Originaire de Kinshasa, vit à Bruxelles, étudie en Andalousie et suit les traces de son cœur, vous amenant au Japon, au Brésil, au Pérou et en Guinée, un voyage en musique avec son album éponyme sorti le 08 octobre dernier.
On ne peut que vous conseiller de suivre Témé Tan sur les réseaux sociaux et d’aller le voir en live si vous en avez l’occasion. Vous le verrez, selon le contexte, seul ou accompagné d’un groupe de musiciens à l’image de son oeuvre, issus de multiples horizons…
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