Kendra Morris est la nouvelle sensation Soul de ce début d’année en France. Son opus « Banshee » ambiancé Soulful Indie Pop Acoustic est d’hors et déjà un classique
« D’une certaine façon ma vie a beaucoup tourné autour d’enregistrements réalisés dans des placards et des lieux exigus » s’amuse Kendra Morris. Drôle de facon pour commencer un article mais en réalité on ne pouvait faire guère autrement pour parler de la chanteuse américaine. L’auto-composition, la « démerde » comme on dit Kendra connaît bien et cela a commencé à l’âge de huit ans eh oui !
Dans la maison familiale à St Petersburg en Floride, elle découvre que sa machine à Karaoké peut être aussi utilisée comme un home-studio de fortune. “J’allais dans ma penderie avec des cassettes, je chantais puis enregistrais, retournais la cassette et ainsi de suite ” se souvient-elle. Et puis elle découvre également les vinyles de ses parents et n’hésite pas à chanter sur les meilleurs titres de Marvin Gaye, Stevie Wonder ou encore Les Jackson 5. La démerde on vous dit … Dès lors les proches et ses parents croient en elle et encouragent la baby artist à se lancer dans la musique.
Après avoir étudié la comédie musicale dans une école d’arts de la scène, elle s’inscrit sans trop y croire à l’université de Tampa. Elle passe plus de temps à chanter dans diverses formations qu’à étudier dans les amphis et, sans surprise, ne finit pas ses études. Elle retourne à St Petersburg et se trouve un petit job dans un resto, le Johnny Rockets. Avec l’aide de son père elle apprend la guitare et commence à écrire ses propres chansons .Kendra Morris retrouve confiance et en 2003 elle déménage à New York pour lancer son groupe féminin : Pinktricity. Le groupe tourne court.. New York c’est grand et il est difficile d’être uni en permanence.
De nouveau en solo elle trouve par hasard un huit-piste et le ramène dans son loft. Kendra à l’impression de se revoir à huit ans alors qu’elle installe son enregistreur dans la seule pièce fermée de son appart, la penderie, puis se met au travail. J’avais toutes ces chansons en moi, je ne savais pas d’où ça venait !” Ces pistes brutes enregistrées deviennent ses deux premiers EP autoproduits : This Won’t Hurt A Bit (2007) et Milk And Cookies Never Lie (2008). Toujours la » démerde « …
Tout en faisant ses shows en solo autour de New-York, elle rencontre et collabore avec le producteur Jeremy Page et sort un nouvel EP éponyme en 2010. Succès tel que, l’ASCAP et le Hall of Fame des auteurs-compositeurs attribuèrent à Kendra Morris le Prix Holly 2011, qui récompense les nouveaux talents.
2012 est l’année de la révélation … une tournée avec le Funk Brother de la Motown, Dennis Coffey , le soutien de DJ Premier qui remixe son single aux sonorités blaxploitation “Concrete Waves” et l’album » Banshee » comme apothéose, qui viendra conclure cette période d’ascension.
Encensé par la critique aux Etats-Unis et en Europe depuis la sortie du Cd en Novembre dernier, » Banshee » est un opus d’une grande qualité. Pour tout vous dire à l’écoute on ne cesse de bouger la tête , de claquer des doigts et de se demander si on a déjà entendu un son de ce genre. Subtile mélange entre Joss Stone, Janis Joplin, Amy Winehouse, le projet respire les influences de la chanteuse, la soul moderne britannique et ses rythmes indies. A posséder.
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