Everydayz-DSC_8387

Le train. Vaste délire de chemins ferrés à travers la France contre lequel nous sommes nombreux à gueuler. Ça reste malgré tout mon mode de transport favori ou, au moins, celui que j’utilise le plus souvent. Regarder le paysage défiler en regardant les dernières séries ou en écoutant les dernières releases. Tu apprécies ta musique différemment et parfois tu t’amuses à faire chier les gens en l’écoutant au delà du seuil de sécurité de ton petit baladeur. Bref, le train c’est bien et j’suis content de pouvoir le haïr quand il déconne !

Cette maladie de commencer un album en débitant les pires conneries ne me quittera sans doute jamais mais ça donne l’occasion de se replonger dans les grandes heures des Skyblogs et autres Caramail. Hommage à eux.

Bref, je me penche à nouveau sur une release qui nous vient tout droit de Cosmonostro. J’entends encore certains me dire que leurs releases sont belles, parfaites et dans la hype. La raison est là mes amis ! Leur roster claque toujours avec des artistes à la pointe de ce qui devient un style à part entière : le cosmonostro et il n’y a toujours rien à dire du côté de leurs actus.

Aujourd’hui, on se penche sur la toute dernière pièce rajoutée aux catalogues de leurs releases : Né Sous Le Sun de Everydayz. L’homme derrière le nom n’en est pas à son coup d’essai et a déjà relâché de sacrés morceaux avec par exemple Temps Mort ou encore L’absence (avec la très belle réal de Valentin Petit) qui, je l’avoue, tournent assez souvent dans mon chez moi.

Le premier point à signaler sur la release – avant même d’appuyer sur le bouton PLAY – reste la cover. Comme d’hab, le label ravit nos yeux avant nos oreilles avec un visuel hypnotique qui laisse imaginer un immeuble coincé dans un glitch. C’est bô ! Et une fois le bouton préssé la magie reste intacte et nous voilà partis pour une balade digne d’un blues du bayou avec cette pluie et la voix d’un chanteur esseulé. Everydayz ne nous laisse pas nous enfoncer dans ces tropiques américains et vient nous chercher avec une prod qui pourrait être issu de ce qu’ils font de mieux là bas. Grosses basses et vocals à faire flipper nos pauvres rappeurs départementaux. On est tout bonnement dans un son pur et travaillé à la perfection pour parvenir à ce résultat.

L’art de la guerre

Article 1

Sun Tzu dit

L’art de la guerre est d’une importance vitale pour l’Etat, c’est le domaine de la vie et de la mort.

La conservation ou la perte de l’empire en dépendent

Il est impérieux de le bien régler

Ne pas faire de sérieuses réflexions sur ce qui le concerne c’est faire preuve d’une coupable indifférence pour la conservation ou pour la perte de ce qu’on a de plus cher

C’est ce qu’on ne doit pas trouver parmi nous

5 choses principales doivent faire l’objet d’une continuelle méditation et de tous nos soins comme le font ces grands artistes qui lorsqu’ils entreprennent quelques chefs d’œuvres ont toujours présent à l’esprit le but qui se propose : mettre à profit tout ce qu’ils voient, tout ce qu’ils entendent, ne négligent rien pour acquérir de nouvelles connaissances et tous les secours qui peuvent les conduire heureusement à leurs fins

Si nous voulons que la gloire et le succès accompagnent nos armes, nous ne devons jamais perdre de vue la doctrine, le temps, l’espace, le commandement, la discipline.

Article 1, sans doute – et je reconnais que c’est bizarre – le son qui a retenu mon attention à la première écoute. Le fait d’entendre le texte de Sun Tzu donne naissance à un véritable contraste entre la violence du texte et la douceur de la prod laisse à présager la suite de l’EP et, pour les plus philosophes d’entre vous, la vie elle même.

Le chanteur qu’on a pu croiser au début fait son retour pour Né Sous Le Sun, sa voix entonne l’hymne à la baffe musicale que Everydayz est entrain de nous coller. Ça sonne lourd de conséquence et ça passe comme un train sur des rails un jour sans grève ni retard. Grand bonheur prolongé avec Empire Business sur lequel on retrouve Zi et encore cette touche qui pourrait laisser mon voisin penser que je suis à propos du rap cain-ri. Mais non ! C’est cé-fran ! La douceur rugueuse refait son apparition sur Fast Life et ses vocaux clairsemés. La force tranquille avant de se plonger dans mon coup de cœur : Hiéroglyphes. Rien d’incompréhensible dans le son, un gratte, un beat à s’en rompre la nuque et un groove de jadis remis au goût du jour.

Encore un EP à réécouter et un morceau à playlister ! On adore !

EVERYDAYZ

Facebook // Soundcloud // Youtube

A propos de l'auteur

Rédacteur en chat

Chat du net & blogueur du réel à la croisée du métal et des musiques intelligentes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.