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Davycroket : Salut Biga. Alors t’es à Dour. Comment ça s’est passé ?

Biga :Salut DavyCroket, ça fait plaisir de vous revoir ! Yeah from Tours to Dour. Bah écoute super franchement, un public super, une bonne énergie. On avait un show assez court donc on a pu condenser, concentrer le truc et aller à l’essentiel donc c’était cool aussi. Et puis il y a une programmation de ouf ce soir donc on va en profiter en tant que spectateur aussi.

Davycroket : C’est pas bizarre de jouer à cette heure-là par contre  ? (son concert a eu lieu à 16h, ndlr)

Biga : ça fait vraiment bizarre de jouer à cette heure-là parce qu’en ce moment en plus, pendant la tournée, ils nous ont toujours booké le plus tard possible. Bon là on a joué à 16h, j’étais complètement décalé dans mon cycle de sommeil mais ça s’est bien passé aussi. Faut savoir le faire à toute heure.

Davycroket : Comment tu fais pour garder cette énergie tout le temps, au fil des dates ?

Biga : Je sais pas. C’est vraiment quelque chose qui m’habite, qui me pousse donc l’énergie vient aussi par le kiffe et la passion. Mais je t’avoue parfois il y a des jours où je suis éteint, mais voilà, on fait le job.

Davycroket : C’est quoi qui te motive quand t’es un peu à plat, qu’est-ce qui te motive pour monter sur scène ?

Biga : « Money, money gros », non, non je rigole bien sûr. C’est surtout toute l’ambiance, tout le truc que ça génère, les gens sont chauds et voilà t’y vas quoi. C’est pas plus compliqué que ça !

Davycroket : T’as regardé ce soir un peu les artistes qui passent ?

Biga : Ouais, il y a Joey Badass, Tylor the creator qui a été annulé, il y a Jonny osbourne, Lone Ranger, la scene Dub Corner, enfin il y a trop de trucs à aller voir. Moi je suis pas trop un adepte du rap français mais ça a l’air vraiment cool aussi pour tous ceux qui kiffent la paterne et la rime et ils ont l’air d’être servi ce soir.

Davycroket : Ce soir, il y a pas mal de compatriotes du reggae français avec Dub Inc, Naâman, etc, ça fait quoi de voir que le raggae français se porte très bien ?

Biga : Bah franchement on est là. On évolue chacun dans notre truc. Le reggae, il y a 1000 façons de l’aborder, tu peux l’aborder en mode roots, rasta, baba cool, ou tu peux l’aborder plus en mode classe, rock stady. On est tous là à dévoiler notre vision du raggae, c’est marrant. D’un show à l’autre, ça va vraiment être quelque chose de différent et pourtant ça va être catégoriser étant la même musique.

Davycroket : A l’instant, t’as littéralement éclaté la scène, c’était vraiment fou, comment t’as adapté ton live, parce que c’est quand même assez rock et raggae en même temps ?

Biga : Si tu veux dans la musique que je fais, il n’y a vraiment pas ces influences, je fais jamais réellement de morceaux en mode rock, je suis vraiment accès sur le digital. Mais quand tu arrives sur scène, c’est bien de modifier ton truc et scéniquement c’est bien d’apporter ça, d’avoir une touche un peu instrumentale, un peu rock, faire sonner un peu les cymbales, la guitare, essayer de mettre un peu de disto. C’est important, ça prend vraiment sa valeur sur scène je trouve et moi j’apprécie ce style là quand c’est joué sur scène. Donc on essaie d’envoyer un peu la patate quoi.

Davycroket : Et on t’en remercie parce que depuis les quelques années ou l’on te suit, chez nous on t’écoute en mode CD, c’est vraiment toi, ton reggae et ton flow et quand t’es sur scène c’est une autre vision et c’est ça qui est vraiment génial, il y a deux versions de Biga en fait.

Biga : Ouais je suis complètement schizo haha ! Non mais il y a vraiment le boulot en studio et le boulot sur scène, c’est deux trucs différents. Mais des fois j’aimerais bien être plus fidèle à ce que je fais en studio et essayer de délivrer ça sur scène, ça va arriver quoi.

Davycroket : Quand tu dis ça va arriver, il y a quoi pour la suite ?

Biga : Là, je prépare un troisième album. Je lance Brigante records, un gros collectif de ouf et on va sortir une grosse mixtape, plein de sons et on va essayer d’être sur le devant du truc.

Davycroket : Est-ce que tu peux nous parler vite fait de TRFK (Trafic) ?

Biga : TRFK c’est fait avec deux bons potes, Olo et Adam. On s’est toujours fréquentés et on a eu l’idée de faire ce side project, c’est un truc plus accès hip-hop et en même temps tu peux ressentir notre goût pour la musique jamaïquenne, enfin on essaie de mélanger plein de trucs et faire de la Tours city music. C’est un bon projet. Je vais sortir  un autre truc encore qui s’appelle Telly, je sors des morceaux en tant que beatmaker, dubmaker, sous le nom de Telly. C’est du dub champagne ! Du dub mais du dub classe. Ça va sortir dans une semaine.

Davycroket : Un mot pour la fin ?

Biga : Big up. Ça fait plaisir de se revoir aussi souvent sur la route ! Bonne continuation à vous les gars !

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