Théophilus London présente son deuxième album solo « Vibes ». Un mélange de sonorités venant du hip hop, de la soul et de l’électro.
Le rappeur Théophilus London, natif de Trinité-et-Tobago, présente ,depuis quelques jours, le successeur de « Times Are Weird These Days » paru en 2011.
A l’époque tous les amateurs de musique électro avaient été subjugués par son univers décalé. Mixé par le remarqué Dan Carey et produit par Warner Bros, l’opus approchait, selon les propos du chanteur « une gamme de styles, de pop-soul et de post punk à l’électro et au RnB contemporain. Tout un programme, mais comme le dit souvent la doctrine (inventée) « Quand le son est bon, il est bon ! Point. »
Sa voix grave, sa facilité à placer son flow sur des sons aux ambiances différentes avait marqué les esprits. Rien de plus naturel, me direz-vous, pour ce rappeur biberonné à la pop, à la new wave, à la soul, au rap et à électro. Parmi ses influences on retrouve notamment des artistes comme Prince, Mickael Jackson, Kraftwerk ou encore Kayne West.
Imaginez donc sa réaction quand un jour Kayne West l’appelle pour lui annoncer qu’il veut participer à l’élaboration du nouveau projet. Au micro de France Inter, l’américain de 27 ans, avait raconté ce moment avec une certaine fierté : « Kanye a décidé de m’aider à m’améliorer et m’a guidé pendant le processus de création de l’album. Il a accepté d’en être le producteur exécutif après avoir entendu « Neu Law » dans sa voiture, tandis qu’il conduisait dans Paris« . L’organisation artistique, elle, a été gérée par le célébrissime couturier Karl Lagerfeld.
Si nous devions définir l’opus en un mot nous dirions : déconcertant. Déconcertant mais dans le bon sens du terme. Cet album a réussi le pari étrange et difficile de réunir toutes les ambiances possibles de la musique urbaine.
De l’ambiance dancefloor sur « Heartbreaker » ou sur « Need Somebody » en duo avec le pilier de la Motown Léon Ware, à une ambiance plus Dark sur le titre « Smoke » en duo avec la française Soko ou « Take and Look », en passant par des ambiances hip hop alternatif sur les titres « Girls » ou « Can’t Stop Me » ou « Do Girls », l’opus 12 titres dérangera autant qu’il plaira car il n’est pas dans le moule de la musique commerciale.
Côté production, il a réunit tout un tas de talentueux jeunes producteurs que nous connaissont bien chez DavyCroket, des gars tels que Brodinski, Club Cheval ou encore Cid Rim (l’un de nos coups de coeur du DOUR Festival) se sont réunis autour de Théophilus London pour nous livrés Vibes.
Cependant, Théophilus London a bien compris qu’à trop vouloir se démarquer il risquerait de rentrer dans le rang et devenir, à terme, un artiste certes dépendant mais dont la reconnaissance ne serait jamais à la hauteur de son immense talent.En proposant quelques titres forts dansants et en s’entourant de grands noms, l’américain risque de fidéliser son public et d’attirer de nouveaux fans.
En tout cas « Vibes » le mérite car comme le dit l’artiste : “Cela devait me permettre d’aller mieux. J’ai traversé une mauvaise passe, j’ai chassé mes démons et sacrifié beaucoup de choses pour cet album. Je suis simplement ravi d’avoir pu produire une oeuvre dont je suis satisfait.”. On est tout à fait d’accord avec lui.
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