Chanson, rap, électronique, rock : Odezenne n’a pas d’étiquette, Odezenne c’est tout ça à la fois. Odezenne, ce sont trois grands garçons originaires de Bordeaux qui n’ont pas leur langue dans la poche. Leurs textes sont bruts, ombres, désabusés, mais surtout, ils sont vrais. Odezenne retranscrit sur papier et derrière le micro nos pensées inavouables, nos relents d’amour, de haine, de vie, de mort.
Et leur nouvel et troisième album « Dolziger Str. 2 » (le nom est une référence au quartier Berlinois dans lequel ils ont vécu) reste dans la lignée de ce qu’ils savent très bien faire : parler de sexe, d’alcool et de drogue, avec une poésie pas toujours très fine mais des rythmes puissants, qui nous portent malgré les thèmes abordés. Des textes encore plus noirs, une ambiance étrangement moite, sensuelle, parfois même malsaine, mais une voix qui, elle, est troublante, presque chaleureuse, et qui se pose merveilleusement bien sur les mélodies et les sons riches et percutants.
« Dolziger Str. 2 » est la suite logique de son prédécesseur « OVNI » (sorti en 2011) : toujours plus innovant, toujours plus avant-gardiste. Car au-delà des beats électro, le trio a voulu chercher (encore) plus loin en insérant par ci par là des solos de guitare, des percussions et… des orgues. Une diversité qui leur permet de renforcer leur identité et leur originalité.
Decrescendo, l’album commence assez brutalement avec une phrase déballée à pleine vitesse : « Rien de plus tout me va, saut de puce où je vais, rien ne m’use ici bas tout compte fait », pour se terminer avec un magnifique titre sur la quête de soi.
L’album s’écoute d’une traite avec une parfaite harmonie, si bien qu’on ne voit pas le temps passer. Et finalement, aucun des 10 titres ne semble raté. Si bien qu’on voudrait le passer en boucle, encore et encore, jusqu’à ce que le refrain entêtant du sulfureux « Bouche à lèvres » ne s’imprègne dans nos esprits.
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Il est fou cet article ! <3