Ça y est, nous y sommes… C’est le dernier jour du festival, une ambiance un peu particulière se fait sentir. Une frénésie un peu moins forte que vendredi et samedi, mais des festivaliers qui ont clairement envie de tout donner pour ce cinquième jour qui s’annonce très très lourd !
Sans perdre de temps, on se lance direct pour faire du sale avec l’empereur auto-proclamé du genre : Lorenzo. Le rappeur breton, star d’internet rentre immédiatement dans son personnage, pour le plus grand plaisir de ses fans venus en nombre. L’énergie qu’il dégage sur scène donne un vrai coup de fouet : parfait pour se mettre en jambes. Les morceaux s’enchainent, « beurette de luxe », « freestyle du sale » (repris avec le public plusieurs fois) et le concert passe à une vitesse folle.
On se pose 5min, on boit une petite Jupiler et on file à la scène RedBull, pour profiter d’un line up de rêve (encore!).
Solomun est aux platines et s’apprête à laisser sa place à Dixon. Le DJ allemand, cofondateur du label Innervisions va nous régaler avec un set parfait mélangeant nappes envoûtantes et rythmiques puissantes. On restera scotchés jusqu’au bout avant de filer sur la Last Arena pour écouter le concert de Métronomy. Un vrai moment d’émotion, la musique nous rappelle que c’est notre dernier soir et qu’on vient de vivre 5 jours de folie.
La soirée est déjà bien entamée, mais il nous reste encore tellement d’artistes à voir et de musique à écouter qu’on ne traîne pas trop. Direction la Caverne (scène que nous avons un peu moins pratiquée) pour écouter Sleaford Mods, le duo venu tout droit de Nottingham.
La configuration sur scène est plutôt déconcertante, un micro à pied, un ordi portable posé sur un fly case, et …. c’est tout. Au niveau musique par contre, le chanteur du groupe assure avec une voix incroyable sur des instru mêlant véritable rock et musique électronique, nous rappelant par moment le groupe The Streets, sur des beats plutôt répétitifs mais ultra efficaces. Ça sent bon la bière renversée dans un pub miteux d’Angleterre et on adore ça !
Juste en face c’est Carl Craig et son équipe qui se prépare pour le format « Versus Synthesizer Ensemble ». Grosse grosse claque musicale, peut être une des performances les plus remarquables du festival. Les musiciens enchaînent les notes de synthé, le public est immédiatement hypnotisé et ne décollera pas. Nous pouvons décrire le style comme de la techno/ambiant/experimental/classique (si si on vous jure!). L’émotion dégagée par ce concert est immense.
Moins dans la finesse, c’est Darktek (itw à venir) qui a déjà commencé son live sur la scène juste en face (la Caverne). Public nombreux et plutôt jeune, déchainé sur les drops ravageurs du producteur, le tout dans une ambiance vraiment au top. Un set entre 160 et 210 BPM autant vous dire que ça secoue dans la Caverne !
On regarde nos portables, le set de Justice approche mais nous avons le temps de retourner voir la scène RedBull. Nous décidons de nous poser sur la colline à la droite de la scène, pour avoir une vue imprenable sur l’ensemble de la structure et des festivaliers. Moment incroyable avec le couché du soleil.
Tale of Us a envoyé un gros set techno aux kicks bien vénères, avant de laisser la place à Kölsch et à sa techno remplie de nappes synthétiques absolument géniales. Son set se termine sur un véritable morceau de musique classique qui nous donne encore des frissons. Preuve que la techno est une musique complexe pouvant faire le pont entre des styles très variés. C’est ce genre de moment qui nous fait aimer la musique électronique. Merci Kölsch pour ce moment (comme dirait l’autre).
23h30, on trace à la Last Arena. Le show attendu par les 52 000 personnes présentes va commencer. Le duo francais qui forme Justice se met en place. Oui on nous a promis une mise en scène dingue, nous ne serons pas déçus.
Le show est incroyable. Comme 2 rock stars, le duo enflamme Dour. Les classiques s’enchaînent de « We are your friend » en passant par « Genesis » ou encore « Randy », tout y passe, Justice nous délivre ici un très bon medley de leurs 3 albums respectifs. Le finish se fera à 140 bpm, voilà, c’était Justice, et c’était bon.
Désormais on sent vraiment la fin qui arrive. C’est dur mais c’est comme ça. On retourne sur notre spot situé au dessus de la scène Redbull pour profiter de la fin de soirée. Adam Beyer le boss du label Drumcode envoie une techno efficace et plus mélodique qu’attendue. Ce n’est pas pour nous décevoir.
Le festival se clôturera sur le génial KINK et sur les coups de marteau de Manu le Malin. Comme si il fallait lacher toute l’énergie qu’il nous restait encore pour repartir à vide demain…
97km de marche sur 5 jours, un nombre incalculables de bières ingurgitées, des cordes vocales cassées à force de crier « DOUREUHHHH », de la fatigue mais de la bonne fatigue alors Merci Dour et rendez-vous l’année prochaine.
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