C’est un mois de septembre chargé en sortie de projets et pour cause, Alpha Wann nous fait enfin part de son album. Nous avions hâte de l’entendre cracher le feu comme lui seul c’est le faire. Oui, nous aimons bien le Phaal chez Davy Croket et cet album arrive comme la confirmation.
Par où commencer ? Alpha Wann est l’un des plus gros influenceurs de ce rap jeu français. Nous sommes en 2008 son crew 1995 voit le jour. Une bande de potes issue de Paris enchaînent freestyles et se font remarquer grâce à leur omniprésence lors des célèbres Rap Contenders (Désolé Alpha Wann de te remémorer cette défaite qui, à coup sûr t’as marqué…). En 2011 le collectif sort son premier projet “La Source”, leur musique commence à être diffusée sur les ondes et la suite (sans mauvais jeu de mot (ref. 2ème projet “La Suite” 2012) nous la connaissons. Il avance avec son Entourage, nombre d’entres eux gagnent en notoriétés avec comme figure de proue Nekfeu qui, aujourd’hui, est connu du grand public avec même un rôle dans le film “Tout nous sépare” de Thierry Klifa.
Alpha Wann a depuis sortie trois EP, Alph Lauren 1, 2 puis le 3 en avril dernier. Des projets où il a peaufiné ses textes, ses placements et où il à prouvé à tout le monde qu’il a le niveau pour être présent encore longtemps dans le rap français. Nous ? On se réjouit à l’avance de pouvoir se prendre encore plein de punchlines métaphores rimes croisés et on ne sait quoi d’autres dans les oreilles.
De l’eau à coulé sous les ponts, Alpha Wann à pris du poil au menton et d’ailleurs nous découvrons un album écrit avec beaucoup de recul (il ne porte plus de daim quand il y a risque de pluie). Alpha Wann et ses potes dirigent le label Don Dada, produisent des projets musicales, du textiles et se développent sur les scènes nationales.
UMLA, Une Main Lave l’Autre, c’est 17 titres, c’est surtout un joli autoportrait. Nous savons qu’Alpha Wann écrit particulièrement bien, il maitrise très bien sa plume ce qui lui permet d’harmoniser à souhait ses textes, l’instru et sa voix. Il a donc la capacité de raconter de vraies choses tout en gardant un flow et une cadence déconcertante. C’est simple sur cette album vous allez passer par toutes les émotions. Vous allez adorer hocher la tête en regardant les autres de haut avec un air narquois tant ses punchs prennent aux tripes (“Le piège”).
Vous allez vous croire dans un lowrider sur certains tracks et, nous y reviendrons, mais les instru n’y sont pas pour rien (“Flamme Olympique”). Mais vous allez aussi baisser la tête, gamberger avec lui car c’est “le dernier rappeur qui rap” selon ses dires (“Cascade”). Alpha Wann s’en prend à tout le monde mais également à lui-même avec une autodérision. Je pense au très bon morceau “Pour celles” où il se livre sur la gestion de ses pulsions “amoureuses” pendant ses années collège, lycée. Alpha Wann hisse une large toile et la peint de multiples couleurs ce qui nous amène à le redécouvrir ou même à le découvrir sous un nouveau visage.
Pas de musique sans beatmaker. Philly Flingue s’est entouré de ses potes VM The Don, Seezy, Hologram Lo’ ou encore Diabi. Ce mélange de producteurs permet au rappeur de s’aventurer dans plusieurs atmosphères.
Question featuring, nous trouvons Sneazzy, Doums, OG l’Enf et Infinit’ (issu du même label). Des collaborations bien choisies où nous sentons une vraie cohésion avec chacun d’entre-eux.
Alors qui est prêt à mettre le prix pour qu’Alpha Wann aka The Don aka toute la cavalerie aka Alflamingo lui donne un cours particulier ? Si jamais vous hésitez encore, c’est surement que vous n’avez toujours pas écouté (ou compris) l’album !
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Matthias pour davycroket.com
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