Enfin ! Des vacances, du repos, de la glande et des maillots. Quatre ans sans jamais vraiment partir loin de mon petit PC adoré histoire d’user la toile d’un hamac. Juste avant d’enregistrer mes bagages et de me retrouver dans ce hall d’embarquement d’Orly, Sedecimo m’avait envoyé un message. Il parlait d‘un nouvel opus avec une exclu pour Davy Croket. L’affaire s’est validée rapidement et j’ai pu prendre le départ avec Indiana.
Petit retour en arrière avant d’aller plus loin. Sedecimo – que je surnomme Sevicimo – est la preuve vivante qu’on peut faire rentrer la puissance de feu d’une armée dans un lecteur mp3. Je sais qu’il y a de nombreux artistes et groupes qui s’amusent à le faire et je vous recommanderai d’aller voire du côté d’Alec Empire et de Atari Teenage Riot. La comparaison est lancée… Faut dire que je ne suis pas un grand amateur de violence auditive mais tout ce petit monde est présent dans ma CDthèque alors que d’autres français bromantiques n’y sont pas. Bref, Sevicimo n’en est pas à son coup d’essai et on vous a déjà parlé de lui pour la release de Kataklysm.
Pour le coup, vous voilà fixé sur l’homme plus que je ne le suis sur mon heure d’envol. Et comme à chaque fois avec lui, le moment où tu appuies sur le bouton lecture est prétexte à la génération d’une lourdeur gravitationnelle. Pas un truc relou ! Au contraire, on parlera plus d’un trou noir de piste de danse à déboiter tous les strobes du Macumba.
Je ne pourrai pas passer à côté de la comparaison entre ma situation aéroportuaire et l’album.
On commence avec Indiana qui s’ouvre sur un long démarrage de réacteur. Le genre à faire frémir tous les passagers de l’avion. Et, au moment de lâcher les freins on comprend que le vol ne se fera pas sans turbulences. Les kicks deviennent détonnations et sonnent le glas de tout avion à grands coups de DCA. Sedecimo lance l’innovation militaire de faire entrer une division blindée dans un MP3. Le théatre du conflit se confirme avec Wolfpack et ses hurlements aux allures de Big Bad Wolf. On sent l’incandescence des balles traçantes avec des synthés plus acides que jamais. Toute la puissance de l’EP semble se condenser dans cette première moitié avec un obus de 1604 qui semble doux au premier abord.
Mais, parce qu’il en faut un de temps, on capte très vite que notre aéroplane n’est pas si blindé que ça. La fumée qui aurait pu provenir du cigare de la victoire fumé par le pilote est en fait la notre. Les kicks sont toujours présents, sans doute plus proches et les strobes et autres néons de la piste de danse sont éparpillés. C’est simple, assis au fauteuil 21F, je me sens tout démembré. Pas de panique ! Le pilote a encore des ressources et XVI Part. II s’annonce comme une contre-attaque. Bien qu’aussi violent que ces camarades, on sent qu’on en arrive au bout. Sans la moindre peine mais pas sain et sauf. Sedecimo prend son costume de Sevicimo pour imprimer sa musique, sa gravité et sa puissance dans notre matière grise.
Dans un vol en avion, Indiana te fait revivre une bataille air-sol et quand je pense que c’est juste de la musique. J’attends de pouvoir lâcher ces machines de guerre dans un DJ Set. Et ! Au fait ! L’intégralité de cet opus est disponible au marché équitable ! Nan…en vrai c’est en free download. Bien non ?
Pieral Amo
PS : Cher lecteur, je n’aime pas l’avion. J’en ai sans doute peur. Alors écrire sur une musique violente avec les mains moites, c’était sûr que ça irait n’importe où. Sedecimo c’est de la bonne. Tu peux l’écouter en voiture et te faire poursuivre par un tank. En train et passer sur un pont miné ou peut être à pied et chercher la lunette du sniper. Beaucoup d’allusions à la guerre mais l’homme est un loup pour l’homme et Sedecimo est un chef de meute et puis, 2014 est une année à commémorer. Mais bon. Faites l’amour et pas la guerre, sauf sur Call Of.
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