Hucci est un producteur inscrit dans son temps. Héraut des internets, il a réussi le tour de force d’émerger du magma formé par la masse grouillante et anonyme des musiciens estampillé Soundcloud pour, à la manière d’un Lido sous stéroïde, se placer en leader de la scène beat.
Sa signature ? Une trap downtempo chargée en basses puissantes qui foutent des claques à chaque temps, appuyée par un sens de la mélodie des plus intéressants. Cette patte reconnaissable entre mille a réelement fait de lui un phénomène web. En toute logique, chacune de ses sorties est très attendue.
Vous imaginez donc aisément mon excitation quand j’ai appris la sortie de son nouveau projet. Ce dernier, sobrement intitulé 404, est disponible en prix libre ici : https://hucci.bandcamp.com/album/404 .
Sans surprise, il tient toutes ses promesses : les 22 pistes qui le composent, entre inédits et tracks déjà connues comme ICE ou encore Hitta, sont autant de beats ciselés à la perfection, constamment sur la brèche entre violence à l’état pure et sensibilité glaciale. L’artwork de CHADWICK MAKELA qui l’accompagne est dans la continuité des contrastes sur laquelle repose cette esthétique, faisant se mêler sans complexe iconographie gangsta et internet art.
Des nouveautés de ce projet, on retiendra quelques titres en particulier. Le terrible Mulla tout d’abord, une décharge d’énergie brute tout en basse accompagnée de vocals impeccables : le genre de production que on adorerait voir exploser en club. Mais on trouve aussi des pistes beaucoup plus calmes, comme le très aérien Leaf ou encore Vision composé en compagnie de Dom Sebastian.
En bref : Hucci est une machine de guerre. Une arme automatique qui tire des rafales de beats en continue, en n’épargnant personne. La musique d’Hucci est sans concession, et ne peux laisser personne indifférent. Un must-have de beat music, à récupérer de toute urgence.
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