Décidément, les Bordelais peuvent se targuer d’avoir une ville qui bouge sur la scène électronique française. Après nous avoir reçus pour les prestations d’Oxia et The Hacker, le BT 59 nous accueillait cette fois-ci avec un autre papa de la techno française, à savoir Arnaud Rebotini, le fan inconditionnel de machines en tout genre, et le petit dernier de l’écurie Boys Noize Records, Remy Costello.
Dès l’entrée dans la salle, on a vite compris que la soirée serait placée sous le signe de la techno. Et pas n’importe laquelle, celle qui vous fait taper du pied sans même que vous ayez le temps de vous en rendre compte. Le set d’Asier, tout en mélodie et en kick puissant a séduit les premiers technovores, à commencer par nous. Alex Garcia a ensuite pris le contrôle de la salle, qui commençait à bien se remplir, avec la première prestation live de la soirée. Le temps pour nous d’aller poser quelques questions à Arnaud Rebotini et Costello (interview à venir..) et de revenir pour la fin du live, tout en constatant que la foule était de plus en plus réceptive aux BPM envoyés par Alex Garcia.
Le chef d’orchestre Arnaud Rebotini nous a ensuite définitivement plongés dans l’ambiance qu’on était venu chercher. On s’est laissé transporter par ces bruits de synthétiseurs complètement dingues. Avec son impressionnante posture, il a agit comme une sorte de gourou, un gourou d’une techno enivrante, qui a fait remuer la foule venue taper du pied. Tout en acidité toujours bien touchée, et en grosses basses bien lourdes, nous nous sommes laissés transporter par le chef des machines passant du Pro-One à la Tb-303 ou encore le SH-101 et autres synthés totalement ravageurs, nous transportant le temps d’une heure et demi…
Après ce voyage électronique d’une rare intensité, on était tout aussi impatients d’entendre le DJ set de Costello. Premier son. Première claque. Le Bordelais nous a envoyé la bombe de son dernier EP, Primal (Taurus). On avait déjà apprécié le morceau en l’écoutant dans nos casques, mais alors le combo synthé acid-grosse basse nous a littéralement scotchés. Finalement on vous ment un peu. On n’a pas seulement été scotchés qu’à ce moment là. L’énorme claque de la soirée revient au morceau de Madame, « Gigabytes », sorti lui aussi sur BNR. Ses explosions de synthés résonnent encore en nous.
Il nous a même surpris avec quelques titres house bien sentis, comme le très très bon morceau de Fjaak – Don’t leave me, et le remix de Redlight et Miss Dynamite « What You Talking About » par Hijack & Jeff Doubleu. On vous défie de résister à ce morceau sans remuer votre bassin et votre tête.
Bref une soirée techno comme on les aime : la sympathie d’Arnaud Rebotini et de Costello, qui nous a même accordé un peu de temps après son set, n’ont fait que renforcer la qualité d’une soirée plus que réussie, comme souvent au BT59.
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