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J’avais décidé de m’accorder un break musical après trois mois à trimer en tant que saisonnier, déconnecté de tout, loin de la vie idéale que mène certains chroniqueurs chez DavyCroket. J’ai donc décidé pour ma rentrée d’aller à la découverte d’un petit poucet de la famille des festivals métropolitains, le Festival Ouaille Note 

Direction la campagne profonde des Deux-Sèvres, où les plus citadins d’entre-vous auraient perdu toute notion de civilisation. C’est dans le petit patelin de Vasles, de consonance « Vale » et non « Vals » comme notre premier ministre bien aimé, que le festival a pris racine il y a un an. Après 40 minutes à traverser le département sur des petites routes à 3 grammes, nous voilà enfin sur le site. Mes acolytes et moi-même, prenons le temps de quelques photos souvenirs sur un parking encore peu bondé. A proximité d’un piètre camping, où les quelques festivaliers ayant établi leur embarda s’alcoolisent, profitant des dispositif sonores de leurs voitures pour commencer à s’ambiancer.

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Nous suivons les directives des nombreux bénévoles, pour arriver aux portes du festival que j’aurais le plaisir de nommer festival bucolique de l’année. De première abord, ça ressemble à une bonne fête de village comme je les connais si bien. Un public de tous les âges, des mômes, des ados pré-pubères, des jeunes parents, et des vieux. Tous rassemblés autour d’une grande buvette extérieure, où le vin rosé, le vin rouge et la bière coulent à flot. Oui oui, c’est bien une fête de village. On remplacera l’orchestre de musette par une batucada nous ambiançant par des rythmes brésiliens mais pour l’instant rien ne me laisse à penser que je suis en « festoch ». 

Après quelques bières fraîches, il est temps d’entrer dans le gymnase du village où la scène à été installée… Un gymnase qui date j’en suis sûr des années 1970 pour ne pas être mauvaise langue, autant vous dire que c’est pas gai. Et là… le choc ! 

Si je dois attribuer un mérite à ce petit festival champêtre, c’est la qualité de la scène. Ce que Ouaille’note offre en terme de qualité sonore n’a rien à envier à certaines salles de concerts que j’ai connues. Bien que le décor est quelque peu déconcertant, le son a de quoi filer une érection aux  amateurs de musique. 

Une première partie avec des groupes locaux : Lemon Furia et Epsylon. Il est clair que les festivaliers ne sont pas venus pour eux. Mais ce n’était pas désagréable. Epsylon plonge les quarantenaires dans la nostalgie d’une époque où ils étaient encore cool et laisse aux autres l’occasion d’aller se désaltérer, s’alcooliser, enivrer, ou encore le temps aux pré-pubères de courir derrière les jupons des jeunes minettes.

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Bon, il est 22h et les choses commencent à prendre un sens. La nuit est tombée, les jeunes familles sont rentrées, et le festival caché derrière des apparences de fête au village apparaît.

Pour ouvrir les festivités, Broussaï est au rendez-vous, c’est avec plaisir que je prends place devant la scène avec mon compère photographe. Le son est parfait, ça s’agite dans mon caleçon... Le groupe de reggae qui n’est plus à présenter prend son pied avec un jeune public qui scande les paroles de toutes leurs chansons. Que ce soit des morceaux issus de leur ancien album ou des extraits de leur nouvel opus tel que « Contrastes et couleurs », le public est incontestablement réceptif aux lyrics des deux chanteurs. En toute franchise j’ai vibré… Et ce à plusieurs reprises, une bonne heure de roots reggae comme je l’aime. « Mister Mandela », « Kingston Town » ou encore « Rebel Music ». Je me suis assis au pied de la scène et sans même avoir allumé une quelconque substance magique j’ai plané, tant la qualité sonore de ce petit festival est exceptionnelle.

C’est avec une grand émotion que je quitte le gymnase pour retrouver mon partenaire autour d’une bière histoire d’échanger un peu sur ce qu’il vient de nous arriver. Confirmation, je ne suis pas le seul à avoir ressenti ce plaisir impulsif.

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Minuit passé, le public reprend place dans la salle. Celui-ci est décidément très jeune, et déchaîné. Des ados qui probablement en sont à leurs premières expériences, se battent pour être au plus près. C’est dans ces moments que je me rends compte à quel point le jeune Biga*Ranx a pris de l’envergure ces trois dernières années. Le reggae est sans doute plus populaire qu’il y a quelques années mais le succès de Biga est au delà. Il représente désormais pour les jeunes, une nouvelle génération qui mêle les influences hip-hop à celles du reggae et par définition casse les stéréotypes qui assimile reggae et rasta sans considérer que l’habit ne fais pas le moine. Bref je m’égare…

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Biga*Ranx débarque avec une énergie qui euphorise ce public deux-sévriens. Accompagné de son band et de ses deux charmantes choristes, il offre désormais un spectacle qui n’a rien à voir avec ce qu’il pouvait offrir en Sound System. Beaucoup plus généreux, beaucoup plus profond, sa musique transperce, son flow disperse, son talent déconcerte. L’expérience qu’il a gagnée en un an m’impressionne. Le jeune tourangeau d’origine, n’hésitera pas plus de 2 secondes avant de partir en freestyle lorsque son batteur est victime d’un problème technique. Un freestyle époustouflant (bon sang j’adore ce mot) d’environ 2 minutes, avant de reprendre le cours de son live  avec brio.

A noter aussi, la performance de son band avec un guitariste talentueux que j’espère avoir le plaisir de revoir en action prochainement (big up Antoine). Ce monsieur, ce grand monsieur, se lance dans un solo très foufou que j’ai immortalisé d’une photographie en guise de souvenir, à vous de juger.

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Bon, la soirée touche à sa fin après avoir échangé quelques mots avec les gars de Broussaï qui m’ont confié leur plaisir de venir jouer dans la région devant un public fidèle. Je rejoins mes potes pour voir ce que vaut le dernier artiste de la soirée : Dj Fly…

Je reste fidèle à moi-même, mais je reconnais apprécier ce style hip/hop électro. Oui oui, je reconnais apprécier ce style de musique électronique. Le champion du monde DMC prend alors possession de la salle pour le reste la soirée, les plus motivés iront jusqu’au bout de la nuit mais pour moi, il est temps de rentrer demain j’ai un match de Coupe de France. Vive le football, vive Zizou !

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Pour résumer, ce petit festival qui je le rappelle n’en est qu’à sa 2ème édition est plutôt prometteur. Petit bémol pour le site, l’ambiance très familiale et le côté champêtre mais gros point fort en terme de performances sonores, une programmation alléchante, et une bonne ambiance globale. Je me ferai un plaisir de suivre leur évolution dans les éditions à venir. En attendant, un grand merci aux organisateurs pour leur accueil et  aux bénévoles qui m’ont bien fait rire…. c’est la première fois que je vois les gars de la sécu plus ambiancés que le public devant la scène…!

Kiss, bisous et vive la ciboulette…

Dorian pour vous servir.

A propos de l'auteur

Rédacteur Reggae / Pilier de comptoir.

J'aime la bière et le reggae, l'un sans l'autre, mais les deux c'est mieux.

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