J’aurai pu commencer mon article en parlant de cette magie qu’est l’internet. Mais non. J’avais juste envie de vous dire merci du haut de mes quelques découvertes présentées ici. Et ouai, depuis le jour de la St Valentin, je fais en sorte de ramener les quelques musiques que j’écoute en boucle histoire de vous passer le virus et depuis mercredi dernier et ce petit cadeau que vous nous avez fait. J’ai envie de partager encore plus ma bibliothèque avec vous !
Cette accumulation de musiques en tout genre et expérimentations sonores est assez fournie en matière de release venant d’un même label dont je vous ai déjà parlé par le passé : Cosmonostro. Ce netlabel a vu le jour grâce à l’un des co-fondateurs de Soulection qui a également travaillé chez Grande Ville Records. En effet, 96 avait fait le choix de se lancer dans une nouvelle aventure pour, toujours, mettre à profit ce talent qu’il a de découvrir ceux des autres. Bientôt deux ans après, le label s’est déjà taillé une réputation de folie à grands coups de releases magiques et maitrisées. Pour revenir en arrière, je vous avez déjà parlé de deux claques sorties tout droit de ce label d’outre espace :
→ Everydayz – Né sous le sun ↔ Araatan – Nymph ←
Il y a quelques jours de ça, j’ai eu le bonheur de trouver dans ma boite mail un nouveau voyage musical signé Jacques & Loazô. Après une première écoute incomprise et une seconde plus attentive, il n’a pas fallu plus longtemps pour que je me laisse absorber dans les rouages d’une musique d’antre-monde.
J’avais déjà croisé le nom de Loazô il y a quelques temps avec son Sanae (ici). Un track tout en douceur qui n’a aucune posologie mais une douceur dingue qui dégouline de partout. Le genre de morceau qui s’écoute partout et te colle aux tympans pendant quelques temps. Je dois reconnaitre que le nom de Jacques garde, quant à lui, une grande part de mystère. Chirac n’aurait pas eu assez de rigueur pour arriver à ce dont je vais vous parler et les autres personnes du même prénom restent trop nombreuses pour que j’en parle.
Dès le premier instant, on se sent ailleurs. Instant musical et carte postale avec une mélodie tout en reverb et ce vent qui nous souffle en pleine face. L’intro d’un prologue très attirant qui se décuple avant d’éclater. On est avec Jacques, on est avec Loazô, on est chez Cosmonostro mais on est chez nous. Les vocals nous invitent à éviter les clowns qui, ces derniers temps, sont visiblement très dangereux.
Le fait est que ce morceau n’est en réalité qu’un bristol d’invitation pour un tout autre voyage musical. C’est là que commence la véritable aventure de Jacques & Loazô.
Je parlais un peu plus haut d’une première écoute dans laquelle je me suis perdu. Cette absence de repère est sans doute ce qui pourrait définir la release si ce n’était pas péjoratif. Non, j’ai juste était déséquilibré par la durée des morceaux avant de comprendre pleinement de quoi il s’agissait.
Au moment de pousser le bouton ► on peut se rendre compte que le premier morceau dure un peu plus de 18 minutes et que les suivants sont plus »normaux ». Mais le temps de faire fonctionner son cerveau, on comprend qu’il s’agit d’un véritable morceau qui est ensuite coupé en plusieurs bouts de morceaux. Des étapes d’un voyage immobile.
Partie I
Le Tibet et ce HMMMMM dantesque appuyé par un glas lointain signe le début du voyage. Les voix font la magie de nous emmener jusqu’à un petit synthé calme et une prière. On est ailleurs. Ou ? On s’en fout.
Partie II
Le rythme s’installe et devient jazzy avec un piano. On a changé de lieu et le changement est constant avec une musique plus sombre qui s’installe. J’oserai jusqu’à dire que cette partie me rappelle certains sons venus d’un autre plan d’existence qu’on appelle Sea Punk. C’est jovial et beau.
Partie III
On est encore amené ailleurs. Un calme jardin dont le propriétaire a laissé la grille ouverte. Les oiseaux sont rejoint par un beat d’un calme olympien et de cette mélodie grattée à la guitare. Le voyage s’avère tout aussi calme que le jardin et l’étape penche entre hip-hop, jazz et beaucoup d’autres choses. Je suis perdu et j’aime ça.
Partie IV
On s’est encore déplacés. Ce coup-ci l’atmosphère se fait plus nocturne avec un beat et une foule de gens. On est peut être devant l’entrée d’un club. Le morceau exploite son environnement et s’installe dans le votre. On danse et on se retrouve en terrain connu.
Au final, Jacques & Loazô nous ballade un peu partout sans jamais nous brusquer. La musique est dans le déplacement mais on ne sait pas par où nous sommes passés. Seule indication sur le Bandcamp de Cosmonostro :
Loâzo & Jacques tell a story about a clairvoyant musician who try to survive in a chaotic future. A 25 minutes narrative one-piece EP, deep and ambitious deserving all your attention. The single ‘Avoiding The Clown’ provides the keys that will help you to apprehend the whole project.
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