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Je pourrai commencer tous mes articles avec la même rengaine : « Internet, c’est vachement trop cool » mais je pense qu’on a tous fini par capter la puissance de ce deuxième monde. Faut dire qu’on y est tous connectés de près ou de loin avec la masse des réseaux sociaux et les applications de nos téléphones. Fini le bon vieux GSM Tri-Band de chez Motorola, on tourne tous à l’iPhone ou à l’android. J’vais pas m’en plaindre hein…

Parce que ouai, on est tous connectés avec nos potes et proches mais aussi avec le monde ! J’ai l’impression de prêcher la bonne parole en écrivant ça mais oui Morpheus, prend la pilule rouge et constate que l’internet te connecte à n’importe qui d’une simple pression de l’index !

Je vais arrêter là les allégories, métaphores et autres envolées lyriques pour entrer dans le vif du sujet. Oui, Internet nous connecte tous et ça là sa magie quand il s’agit de musique. C’est là même le fond de cet article puisque je vais vous parler de la rencontre de ce que je vois comme l’un des meilleurs labels français du moment : Cosmonostro et deux frères originaires de Mongolie. Sans le réseau mondial, la connexion n’aurait jamais pu se faire…

Bref, côté présentations, je pense que le nom de Cosmonostro ne vous est plus trop étranger. Je vous ai déjà présenté ce label d’outre-espace dans un précédent article sur Everydayz (juste là). Dans le cas où vous ne seriez pas encore en terrain conquis, cette écurie originaire de Lille à peine vieille d’une année à déjà mis au point une sacré identité qu’on reconnait tout de suite. Que ce soit en matière de musique avec toute la scène bass music française ou visuelle avec les artworks signés 96. Derrière ce chiffre se cache le patron du label et un des fondateurs du label Soulection. On comprend donc que Cosmo puisse aujourd’hui se vanter d’avoir un impact musical en dehors de nos frontières avec, toujours, cette volonté de faire découvrir de nouveaux artistes. C’est comme ça que le label bosse : au coup de cœur. Everydayz avait pu être découvert avec Phazz qui avait fait tourner son EP dans les bureaux du label.

Pour Araatan, c’est la même chose. Les deux frères ont envoyé la démo de Nymph à 96. Gros coup de coeur qui a donné lieu à un échange concernant le reste des titres de ce premier EP. Il n’en fallait pas plus pour les retrouver quelques jours après dans le roster déjà fou des seuls brook-lillois que je connaise. La connexion entre France et Mongolie était donc faite et nous voila en capacité d’écouter ce premier opus venu d’un pays plus connu pour ces toundras et le nom de sa capitale – Oulan-Bator – que pour ses producteurs.

Nymph s’ouvre donc sur Aching. Un son aux accents de musique épique avec un solo vocal au bout de la première minute. La mélomaniphilie de Cosmo est là et on est assuré du bon choix de ces dirigeants. Choix qui est d’ailleurs assuré par Better One, second track de l’EP qui fait le lien entre des sonorités bien de chez nous et un côté oriental assez ressenti – pour ma part – à la première écoute. Vient ensuite Nymph, titre éponyme de l’EP, et son piano. Le genre de petit départ qui annonce grand avec des synthés lancinants et un beat monstrueux. On comprend comment Araatan a pu séduire. L’orientalité est toujours présente et se savoure entre les nappes qui dessinent une carte postale auditive. Nous voilà maintenant face à Drought, morceau banger de l’EP. Un son lourd en basse et riche de ce côté novateur dont les deux frères ont le secret.
Je terminerai cette première écoute choqué par la capacité que l’EP a de tourner sur lui même. Recommençant ainsi ce voyage sonore sans cesse.

Au final, on se retrouve avec un mélange parfait d’influences d’ici et de là bas mais surtout avec l’idée que la scène du beatmaking en Mongolie n’est peut être pas à la ramasse et qu’elle regorge sans doute d’autres talents.
D’ici là, 96 nous l’a annoncé :

« Le prochain EP de Araatan est déjà prêt, il sera beaucoup plus subtil que Nymph ».

On est prévenu, il faudra compter sur les deux frères pour la suite.

ARAATAN

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