On avait parié dessus il y a déjà quelques années de cela et aujourd’hui HD (Hdbeendope) vient confirmer sa lancée avec son premier album intitulé « The Greay(t) Area ».
La scène hip-hop newyorkaise est en pleine ébullition. Après Joey Bada$$ qui a fait l’unanimité avec son album « B4.DA.$$ », voici un autre prodige du hip-hop east-coast en la personne du dénommé HDBeenDope aka HD. Au coté de Bada$$ et de gars comme Dillon Cooper, le tout jeune « HD » (il est né en 1994) n’en est pas a son premier coup d’essai. Après deux mixtapes qui ont marqué les esprits (sorties sur les incontournables www.datpiff.com et www.djbooth.net) et maintenant un premier opus qui pourrait être l’un des albums phare de la scène hip-hop new yorkaise.
Le petit homme de Brooklyn s’impose du haut de ses 21 ans comme l’un des outsiders de poids du rap new-yorkais. Son flow précis posé sur des productions soignées, avec une forte influence très 90’s, nous rappellent l’âge d’or qu’a connu le hip hop de la Big Apple. Il s’est produit pour la première fois en France en première partie de The Doppelgangaz (à Paris) et de Homeboy Sandman (à Lille) en novembre dernier, rien que ça… !
Après son morceau « Petro » sorti en aout 2014, qui nous avait mis une belle claque, et que l’on retrouve d’ailleurs sur l’album, « HD » qui porte souvent sa casquette des Knicks vissé sur la tête (on peut avoir quelques défauts) revient avec un album conforme à nos attentes. 21 titres, comme son age, pour un album qui baigne dans la plus pure tradition du hip-hop hold school new-yorkais. Alternant hip hop old school sur gros boom bap et flow rapide sur future beat. HD a muri et on l’a ressenti dès la premiere écoute, Il alterne un flow planant, des accélérations dingues, le tout sur des instrus toujours bien taffé. Un album en deux temps, que l’on peut apprécié au gré de son humeur et de ses envies. Et oui, le rapport qualité/prix est au rendez-vous !
Nos coup de coeurs ?
Tout d’abord le morceaux « Petro » qui était déjà sorti depuis quelques mois et qui nous a foutu une enorme claque. Une production semblable à un vieux Mr oizo sur laquelle HD nous propose un exercice de style, flow ultra aguisé sur un refrain qui reste en tête « Keep it Real keep it real ».
On a particulièrement apprécié aussi les morceaux un peu plus péchus, comme « First Drive », ou le très violent « Six or Seven » ou sa technique et son flow bien plus rapide nous ont donné envie d’être dans un club de NY ou au Rucker Park, histoire de tâter la balle orange.
Le morceau Three Line, bien plus mélancolique, nous a transporté, bien aidé par la voix féminine, qui rajoute un coté très planant au morceau et par une prod’ tout simplement exquise, qui se déguste comme un bon verre de Diplomatico.
Quelque chose que l’on pourrait situé dans la lignée d’un Joey Badass, Capital Steez (RIP) ou encore un Bryant Dope (lui aussi un très gros outsiders). Et autant vous dire que le rapport qualité/quantité est au rendez-vous ! 21 titres pour notre plus grand bonheur…
La fin de l’album est un peu dans cette veine. Plus planante, comme pour se remettre d’une grosse soirée. Et comme après chaque bonne soirée, on a envie de remettre ça le plus rapidement possible. DavyCroket vous le propose en écoute intégrale, histoire de n’avoir aucune amertume et d’ainsi pouvoir écouter et apprécier cet album de grande qualité. La qualité « HD » certainement.
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