S’il est possible de reprocher au duo de produire une musique violente qui fera baver les headbangers en manque ou ressortir les sombres souvenirs des soirées All Naked, il faut néanmoins leur reconnaitre de savoir jouer avec les références. Rien que ce nom féminin en est une et la date de sortie de ce nouvel EP une autre. En bref, le duo rouennais démontre, une nouvelle fois, leurs techniques et expériences à savoir jouer de cet héritage audiovisuel.
Quelques semaines après la sortie d’un Ecstatic Sole d’un rouge sang dans lequel le groupe faisait vrombir des synthés, le groupe revient et nous prend par surprise avec cet EP bourré de références musicales, cinématographiques et visuelles. Plus proche du baiser volé que du viol, ce Brand New Furies n’a été annoncé qu’il y a peu de temps par les hommes de l’ombre de MNR. Une écoute plus tard et nous sommes toujours entrain de chercher tous les hommages que le groupe a caché dans cette sortie.
Le duo Christine a donc choisi un vendredi 13 pour venir nous surprendre. Premier hommage de ce format court fait à la série de films du même nom. Rien que la pochette suffit à nous faire comprendre l’ambiance musicale de l’EP avec cette Christine qui se cache dans la nuit. L’écoute commence sur une reprise du thème principal de Escape From New York 1997 doublement signé Carpenter. Le beat se fait plus présent et les synthés prennent des allures de Justice.
Le tout en vrombissant toujours dans cette atmosphère digne des films de peur que l’on retrouve sur le second titre de l’album. Rap à l’ancienne façon oldschool et moderne qui permet de capter la capacité du groupe à se balader d’un genre à l’autre sans gène et à prendre Mykill Miers dans le coffre de la voiture. Autre reprise qui montre la capacité d’adaptation du groupe : Dance Of The Knights librement retravaillé du morceau du même nom signé Prokofiev. Bien que l’origal soit sacrément violent cette version réhaussée se perd un peu et ne parvient pas à faire mouche dans la masse ténébreuse de l’EP. On l’écoute sans mal, mais la suite nous conforte plus avec une reprise à la sauce rouge du Organ Donor de DJ Shadow. Le titre de 1996 reste dans les favoris de beaucoup de monde et le duo le plonge dans un univers plus dégoulinant avec ces scratchs qui font la réputation des lives du groupe.
Vient ensuite le dernier morceau. Dernier clou à placer pour se crucifier musicalement. Une reprise plus ombre que jamais du Profondo Rosso qu’on retrouve dans le film italien Goblin et titre du film de Dario Argento. Encore une fois l’épouvante et l’univers musical du groupe se mélangent sans mal pour un rendu plus sombre que jamais.
Au final, ce Brand New Furies aurait pu sortir un 31 octobre tant son atmosphère noire envahi les oreilles dès qu’on se lance dans l’écoute, mais on est pas mécontents de le voir sortir sur une date moins thématique. On s’évite les recherches entre les remix EDMonstrueux des DJ russes les plus en vogues. Certains diront que le groupe aurait pu attendre 2016. Par un heureux hasard du calendrier, Halloween tombera en effet un vendredi 13, mais on sait que d’ici là, les deux musiciens auront de nouvelles choses à nous présenter.
Dance of the Knights n’est pas 100% original les gars, c’est un morceau du Roméo et Juliette de Prokofiev. Intéressant de les voir se le réapproprier, l’original est clairement énervé pour un morceau orchestral.
Alors déjà, désolé d’avoir mis 3 ans à répondre. Merci pour l’info, je suis allé écouté le morceau en question et je reconnais mon erreur sur ce coup-là. J’ai pris la liberté de modifier l’article. Je laisse ton commentaire et te remercie pour l’aspect constructif de celui-ci parce que PUTAIN QUE C’EST COOL DE PAS SE FAIRE ENGUEULER POUR UNE FAUTE ! <3