Haaaa… chère Christine…. Ma douce… Ma belle… Ça fait maintenant plus de quatre années que l’on se connaît. 1 650 jours que ton nom me fait frémir en tout points. Et je ne sais combien d’heures passées en ta compagnie. Depuis tout ce temps rien n’a changé entre nous. J’ai eu le coup de foudre pour toi dès que je t’ai vu faire la belle sur la scène du Rock Dans Tous Ses États en 2011. Tu semblais venir d’ailleurs. Une nouvelle forme de vie musicale prête à tout pour séduire ton public. Ton talent était là et tu m’as fait rêver dès les premiers instants où j’ai pu te voir partager ton amour avec le public. Scratch, backspin et autres techniques faisaient vrombir tes notes et tout le monde en redemandait. À notre première rencontre, j’ai eu un vrai orgasme sonore. Je m’en souviens comme si c’était hier. Putain, t’es belle Christine et t’es bonne aussi ! ♥︎

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Vous l’aurez sans doute compris, cette fille me rend folle. Enfin, cette fille… Christine est en effet le nom d’une belle demoiselle passionnée de rouge. Aujourd’hui âgée, elle n’a pas perdu de sa fougue d’antan. Je ne vais pas vous cacher son visage plus longtemps. La douce Christine n’est autre qu’une magnifique Plymouth Fury de 1958 couleur rouge sang. Petit détail qui a son importance vu que la dame est hantée. C’est tout du moins ce que Stephen King nous raconte dans son livre quelques années avant que John Carpenter ne la fasse vrombir dans nos oreilles.

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Mais Christine ce n’est pas que ça. Elle vrombit également dans nos oreilles depuis toutes ces années sans jamais s’arrêter. Les 8 cylindres de sa version routière passant à un déluge de beats en rafales et de scratchs maîtrisés par deux hommes. On fait chauffer les pneus pour les faire crisser loin de ce que j’écoute habituellement.

Mesdames et messieurs, soyez les bienvenus à la violence.

Et oui, comme son penchant motorisé, le groupe Christine en a sous le capot et n’hésite jamais à laisser s’échapper toute la puissance qu’ils savent mettre. Pour les avoir vus en live, je peux également assurer que la maîtrise est présente dans le placement des nombreux effets et des scratchs sur les vinyles présents sur scène. Plus qu’une simple violence posée sur scène dans le but de faire onduler la foule et déclencher des pogos (et oui…), Christine, c’est avant tout une façon de faire unique. C’est aussi sonore que visuel. Et d’ailleurs, pour le côté visuel, quoi de mieux qu’un clip qui joue avec les codes de ce qu’on faisait à l’époque ?

Alors voilà comment on procède, on va buter tous le monde, comme ça, on sera seuls et on pourra repartir tranquille.

Les bases sont donc posées. La belle se dévoile. Le charme opère sur nous. On se laisse plonger dans l’univers audiovisuel du groupe qui s’est d’ailleurs étoffé au fil des années et des EP et remixes que le groupe a produit.
Nous voilà donc 4 ans plus tard avec un nouvel opus – Ecstatic Sole – que l’on pourrait aller ranger tout simplement entre Kung Fury et sa BO totalement synthwave, les vieux Mad Max et Terminator. La comparaison est lancée, mais quand on se penche sur les influences du groupe ou encore sur la pochette de cet EP, il est difficile de ne pas y voir un prolongement. Forte recommandation pour le film et pour tous les délires liés à la synthwave d’ailleurs.

Pour ce qui est de la musique, la sauce Christine est bien là dès le début de Sauvage. Malgré l’apparente douceur, on sent bien qu’on est face à la suite de Death On Wheels. C’est doux sans trop l’être et les synthés vrombissent déjà pour notre plus grand bonheur. En ce qui me concerne c’est parfait, impeccable avec ces samples tirés de films dont trop peu entendent parler. Il fait nuit et les deux phares s’allument dans la nuit et Ecstatic Sole arrive pour nous sauter au visage avec ce synthé des plus glauques. Parfaite bande annonce pour un plan américain sur le reflet des yeux du tueur. Les scratchs sont là et sont plus notables que sur le reste de l’EP.

Arrivés là, impossible de faire machine arrière, on est pris dans les rouages du groupe et on se laisse faire par Glass Mirror et ses quelques basses tranchantes. Vient enfin Man Machine. Titre épilogue qui se range définitivement dans les morceaux que je retiens du groupe. Impactant, coupant et rempli d’un vocoder flippant qui dit être un homme. La psychose est là et l’ambiance noire, obscure et ténébreuse de Christine s’impose définitivement à nous. La mention spéciale tombe à point nommé pour ce morceau qui reste dans mes oreilles à la fin de l’écoute.

Au final, Christine est belle à en crever. Tu peux l’écouter tranquillement, si tu meurs après, c’est pas grave. Mais le mieux c’est de regarder le film pour plonger encore plus dans l’univers du groupe.

Comme pour enfoncer le clou, cet EP est disponible en digital chez tous les bons dealers mais aussi en matériel. Chose assez rare pour le remarquer, c’est tout fait main par le groupe et ça coûte moins cher que les clopes que tu fumes pour faire genre badass. Même un bon grec (hors contexte économique) est plus cher. Une petite pièce unique à récupérer sur le gros bouton en bas.

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Ecstatic Sole (CD)
Pieral Ternateur
À chaque lecteur qui pense à Christine & The Queens en voyant le titre de l’article,
une éponge meurt dans de grandes souffrances en voyant son côté vert arraché.

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