S’il y a quelques années, un certain Antoine de Saint-Exupéry nous parlait d’un périple dans un monde plus doux que le notre, aujourd’hui nous parlerons d’un de ses possibles descendants spirituels : Zerolex.
Comme un petit prince du beatmaking français Zerolex reprend place dans nos lecteurs MP3 et nos playlists streamings avec son nouvel EP : Twofold. Nouvel opus dans lequel il nous propose – comme Antoine en son temps – un nouveau voyage en dehors des sentiers battus. Souvent cantonné à n’être qu’un collaborateur pour d’autres, Jeremy, de son vrai prénom, est aussi et surtout un producteur solitaire sur lequel il faut définitivement se pencher.
Sans tomber dans le biopic, au début Zerolex était passionné de hip-hop et s’est lancé dans l’aventure de la production musicale sur les Music Production Center de Akai. C’est à la même époque que la musique électronique commence à se teindre d’un je-ne-sais-quoi-hiphopien et donne de nouvelles idées à notre héros. La touche sonore de Zerolex se fait remarquer chez Urban Waves Records sur lequel il sort un premier opus qui porte son nom. On l’a également vu chez Eklektik Records avec un mystique Floating.
Pour les plus audacieux dans les recherches, Zerolex est aussi l’un des deux compères du duo Porto Pical formé avec un certain Superpoze. Ce projet réunissait les deux univers musicaux et, grâce à la magie de l’internet, reste accessible ici. Beaucoup plus récemment, on l’a vu dans une autre collaboration avec le duo Holy Two pour un album de douceurs entre deux styles et une soirée dans un canapé.
Zerolex, donc, petit prince de la MPC française qu’il pousse dans ses retranchements sans pour autant la massacrer à la manière d’un AraabMuzik sous acid enfermé dans l’trip fait donc son retour dans la famille Cascade avec un nouvel EP nommé Twofold. Dévoilé il y a peu avec un clip tout fou réalisé par Dylan Cote-Colisson et Pierre Lafanechère, l’EP se faisait attendre sur le calendrier et avec la ponctualité rêvée de la SNCF le voici arrivé.
Voyage de 3 sons dans la pure veine de ce que Zerolex sait faire cracher à son/sa (selon votre religion) MPC, l’EP nous plonge dans une musique d’ordinateurs qui lorgne dans le pur beat sans tomber dans le cliché d’un pseudo hip hop mixé à l’EDM idéal pour ambiancer les soirées de Mr. Martin. Non, c’est beau, doux et remplis de samples et synthés aiguisés et maîtrisés qui laissent entrevoir quelques Volutes d’un boys band dont Zerolex fait effectivement partie.
Mais, qui inspire qui ? Qui fait grandir qui ?
Les deux titres originaux laissent penser que Zerolex vieillit et murit et le remix nous montre qu’il sait bien s’entourer puisque c’est Nikitch qui s’occupe de redonner une toute nouvelle ambiance à l’un des titres. Déjà repéré chez Darker Than Wax et Soulection (rien que ça) c’est maintenant sur le morceau Ethereal qu’il pose une touche éthérée (tiens donc). Une collaboration pour un remix qui fait rêver. On commence à connaître Zerolex pour produire avec d’autres personnes alors un combo Zeroitchien, pourquoi pas ?
Au final et pour me contredire, Zerolex prouve qu’il fonctionne aussi bien en solo qu’en groupe. Twofold s’annoncait comme une surprise et se confirme dès sa sortie. Mention spéciale pour le titre éponyme qui avec ou sans clip fera frémir plus d’un épiderme.
Ah oui, avant que je n’oublie. Oui ! Zerolex fait en effet partie de Cotton Claw. Oui, c’est l’un des quatre quarts de ce boys band du pad, mais ça vous deviez le savoir non ? Et puis, présenter le nouvel EP d’un artiste uniquement par ses collaborations, c’est un peu simple non ?
Pieral Ahéne
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Et, comme Cascade Records a pour habitude de faire ça bien,
Twofold est déjà disponible chez les meilleurs dealers.
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