Blackstar je l’ai écouté tout ce weekend. « Il me faut du temps pour le digérer » ai-je dis naïvement hier soir à l’équipe… Mais ce matin Blackstar a pris un arrière-goût bien différent. Bien sûr ce 25e album est dense malgré ses 7 titres au compteur. Bien sûr à première écoute – et à première vue – j’avais trouvé l’univers bien sombre et pourtant si lumineux dans la générosité de cette galette. Et puis bêtement aujourd’hui, Blackstar a pris tout son sens.
This Is Ground Control To Major Tom…
Tu es parti, David, du haut de tes 69 ans de légende. Tony Visconsi a déclaré aujourd’hui que ta mort n’était pas différente de ta vie… une œuvre d’art. Un autre de tes amis – un certain Andy Warhol – disait en son temps que l’art c’était ce qu’on pouvait emporter avec nous. Et aujourd’hui David Bowie est devenu tout un art. Tout un art qu’on emmène avec nous dans nos souvenirs (pour les plus chanceux) et dans notre discothèque. Blackstar comme l’épitomé de ta carrière, dernière preuve de la matérialité de tes 52 ans de carrière, a maintenant une tonalité bien triste sans toi.
En 41 minutes c’est un va-et-vient entre tes diverses influences : de tes amours beatniks du jazz, tes débuts de saxophonistes, tes expérimentations électroniques, ton art de la théâtralisation et du dramatique…
Avec Blackstar, tu réitères ce que tu as perpétré il y a 43 ans avec Ziggy Stardust. Et comme en 1973, demain j’aimerai me réveiller et te découvrir muer en un autre personnage. Mais demain sera sûrement aussi brillant que ce milieu du titre phare, parce que tu es une Blackstar et pas une film-star, pas une pop-star, pas une marvel star…
Look Up There, I’m In Heaven…
Alors là-haut, passe le bonjour à Lou Reed, Freddy Mercury et tous tes autres copains partis – comme toi – bien trop tôt.
Hot Tramp, I Love You So.
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