L’Intercités démarre, me laissant seule face aux paysages défilant sous mes yeux et aux inconnus qui comme moi sont dans leurs pensées. Jouant avec mon smartphone telle une accro aux réseaux sociaux ( oui je l’avoue…), je me plonge soudain dans une atmosphère particulière. L’oreille attentive, je ne peux que reconnaître ces sons aiguisés et minutieux s’offrant à moi, celle de la musique de Mount Kimbie.

Le nouvel album « Love What Survives » sorti le 8 septembre 2017 ne me laisse pas de marbre, étant moi-même une adepte du groupe. Mais que réserve-t-il ?

Au premier abord et comme tout le monde, j’avais entendu les premières annonces du duo concernant ce mystérieux opus en avril dernier. Oui, il faut savoir que leur précédent LP «  Cold Spring Fault Less Youth » m’avait transcendé dans tous les sens du terme, et je n’exagère en rien en utilisant ce mot. En enchaînant des titres comme «  Made to Stray » , « Home Recording » ou encore « Meter, Pale, Tone » avec pour guest King Krule, cela ne pouvait passer inaperçu auprès d’amoureux de la musique électronique comme moi.

Mais comment faire mieux quand on place la barre si haut ?

Difficile pour Dominic Maker et Kai Campo de faire mieux que les précédents, et pourtant… Nous retrouvons un troisième opus non seulement à la hauteur de nos espérances, mais bien plus que ça. Nous les redécouvrons sous une facette inédite, plus sombre et mystérieuse, et ce n’est pas pour nous déplaire. «  We Go Home Together » fut le premier single à sortir tel un rayon de soleil divin éclairant mon visage, porté par la voix lascive de James Blake. Quelques mois plus tard, «  Marilyn », en featuring avec Micachu fait son apparition, très coloré dans les rythmiques et dans l’air du temps, faisant écho au titre précédent. « Delta » , sortie début septembre, a résonné dans ma tête pendant plusieurs semaines comme une course contre la montre, ou un hold up musical entraînant et hypnotique.

Bien sûr, notre cher King Krule et son flow à l’anglaise reprend du service avec « Blue Train Lines ». Une collaboration presque habituelle pour les fans, mais qui fonctionne toujours avec la rage des premiers jours et ça fait bien plaisir. Un coup de cœur pour « T.A.M.E.D » qui me propulse au fond de mon siège, me faisant oublier ainsi la fatigue et me donnant une sensation de bien-être absolu.

En résumé, le nouvel album de Mount Kimbie traverse les esprits en les marquant par sa richesse mais aussi et surtout par ses différentes fragrances et ses divers voyages en terme de musicalité. A l’image de leur artwork, leur musique est mystérieuse et parfois déroutante mais tout en étant ponctuée d’optimisme et de lumière.

Il est 16h30 à ma montre, je descends du train mais cette belle ascension musicale ne me quitte pas. Celle-ci est telle qu’elle atteint des sommets même en étant sur le quai de la gare. Je suis presque illuminée et en lévitation, n’arrivant à redescendre qu’en franchissant la porte de mon appartement, et remercie fortement le groupe pour ce moment de kiff absolu.

MOUNT KIMBIE SUR LES RESEAUX

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A propos de l'auteur

Rédactrice électro/pop

Passionnée de radio et accro à la crème de marron. Toujours un orgasme musical sous le coude à partager avec ses amis. Sans oublier son principal atout : sa voix suave qui en a fait craquer plus d'un.

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