Lourde nuit en musique avec un rapatriement en voiture sponsorisé en majeure partie par la SNCF. Le genre de délire dont on se passerait bien, mais que voulez-vous, ils sont pas contents alors ils font – dans un raccourci magnifique – chier tout le monde en retirant des trains par ci, par là. Mais bon, c’est l’occasion de tracer la route avec un pote assez sympa pour se taper l’aller retour et t’inviter à une soirée qui se termine dans un mini festival où feu d’artifice et musiques électroniques font ménages pour le plaisir de quelques festivaliers.
Dans la dernière étape de notre odyssée vers Itaque. J’reçois un mail pour me présenter un collectif récemment créé : Yūrei 幽霊. Je profite de la lenteur de la voiture pour choper suffisamment de barres sur mon GSM dernier cri et fureter deux ou trois pages pour comprendre de quoi il retourne. Un petit détour sur Google Trad permettra au plus curieux de déchiffrer les glitches ou glyphes du nom de ce tout nouveau dojo.
yurei collectif trap
Et ouai ! En fouillant un peu, on trouve très rapidement que le projet qui réunit des potes aux talents variés : rappeur, beatmaker, cadreur, photographe ou encore styliste s’est créé dans l’ombre et n’est arrivé sur les internets que quelques heures ou minutes avant la toute première release signée Wearing Glasses.
Le loulou n’est pas spécialisé dans les lunettes mais plutôt dans un courant musical non éloigné du ghetto, je le suis depuis un bail et la recommandation est lourde pour aller jeter une oreille sur son Souncloud (ici) histoire de capter de quoi il retourne. Puisqu’on parle de Yurei, le jeune MC Rocko Duracell (un MC aux doigts de fée) dont il produit les sons est lui aussi de la partie. Pour le coup, la suite des releases se fait attendre.
wearing glasses gold ep

Pour ce qui est de la toute première – Gold de Wearing Glasses – le tout s’annonce bien sombre et on est très vite confirmé avec Gold et ses basses à faire imploser les casques à Dre. Les 3 autres sons feraient le même effet si un taré se lançait dans l’idée, le genre d’écoute qui revient cher.

Le tout s’enchaine à merveille et rappelle que le Vendredi 13 on peut croiser du mauvais monde.S’il fallait trouver un point noir, on pourrait blâmer Wearing Glasses de ne pas avoir mis de vocals. Mais peut être suit-il la même route que SBTRKT ? Comme disent les britons, stay tuned. La suite s’enjaille déjà au dojo.

 

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Chat du net & blogueur du réel à la croisée du métal et des musiques intelligentes.

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