Le maestro Anglais, Fantastic Mr Fox, vient de nous offrir deux nouveaux morceaux sortis sur le label indépendant Black Acre : l’occasion de revenir sur un producteur talentueux relativement méconnu en France. Actif depuis 2009, Fantastic Mr fox (de son vrai nom Stephen Gomberg) fait partie de cette nouvelle vague de Dj’s britanniques (au côté, entres autres, du duo Bondax, Disclosure, etc) qui a ré-utilisé les codes de la House et de la Bass music depuis quelques années pour proposer un rendu plus éthéré et mélodieux.
Il est déjà derrière trois Eps dont le dernier, San’en, sorti en 2012, toujours, sur Black Acre a été un véritable succès critique (et en effet, je le recommande chaudement). L’analogie entre son nom de scène et son fameux homonyme, le renard du film d’animation éponyme de Wes Anderson se révèle ici être pertinente : les deux univers, le domaine musical et le domaine cinématographique, ont en commun de revendiquer une esthétique décalée mais exigeante, tout en restant très accessible.
Ce nouveau single est dans le même esprit : le premier son, On my Own, est un chef d’oeuvre de musique électronique. Les percussions, lancinantes mais très carrées, tissent progressivement un carcan dans lequel il laisse libre cours à sa virtuosité mais surtout à la voix sirupeuse et céleste de Denai Moore (qui fait pour le coup penser à Sampha, le chanteur connu pour sa collaboration avec le DJ masqué SBTRKT), qui crée ainsi une ballade entraînante. On en redemande, et pas qu’une fois. Le second morceau, Broke, est quant à lui plus âpre, tendant vers le hip hop et la bass music. La mélodie reste cependant encore une fois très convaincante. Chapeau.
En conclusion, le principal (et peut être seul) point négatif de cette sortie est sa longueur. Deux morceaux, c’est bien trop court ! Bientôt un EP plus complet pour combler la frustration du single ? En attendant, en guise de compensation, il a aussi sorti récemment quelques sets de très bon goût accessibles sur soundcloud. On vous laisse tout ça en libre écoute juste en dessous, c’est que du bonheur…
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