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Il y a des moments dans la vie où la musique colle extraordinairement à la situation dans laquelle on est. C’est dans ces moments qu’elle prend tout son sens et explose le plafond pour nous tirer dans l’espace. J’ai la haine d’utiliser la premier pronom personnel mais pour le coup il me permettra de parler du premier EP de Chaï en toute adéquation.

Pourquoi ? Bah parce que je suis dans un putain d’avion et que mon iPod est sur une playlist volage où s’entremêlent Fakear, Superpoze, Zerolex et tous ces projets nés de la vague beatmaking que l’on connait aujourd’hui. Dans tout ça, il ne manquait plus qu’un mec pour rameuter un instrument du passé et le mélanger aux sons actuels.

Ce mec, c’est Samifati. Mélange parfait entre le beatmaker “hype” dont j’entends parler souvent (le premier à me donner la définition gagne un bonbon) et le passionné qui a une éducation classique et a souffert de l’apprentissage du solfège et autres gammes pour en arriver là. Sami joue en effet du violon et le mélange allègrement à ce que l’on connait de plus actuel dans le beatmaking de nos jours. Ce mélange constant entre aujourd’hui et hier lui permet de créer sa musique. Ok ça ressemble à des choses qu’on entend mais y’a le truc qui fait la différence.

Et d’ailleurs, t’as déjà vu  un homme jouer du pad comme lui contre un bagad ? Sami l’a fait. C’est à noté. Binious contre pads, c’est pas commun.

Passons aux choses sérieuses. Regardons les nuages et les fourmis aux yeux luminescents. C’est vachement beau par ici, dommage je tremble, tout seul, deux fois plus que l’avion lui même. Avant la chute, je voulais vous parler de Chaï, le premier opus de l’ami Sami, qui sortira le 26 Mai chez Trickart. Label qui d’ailleurs voit le jour en ce moment même sous l’impulsion de quelques nantais.

Dès les premières secondes, on comprend très vite le jeu de Sami : jouer de son violon sur des beats plus assassins les uns que les autres. Rappelons alors que les Assassins ont des origines arabes et que l’ensemble de l’EP a cette teinte musicale qui pourrait nous laisser penser qu’on écoute la BO d’une échappé dans un temps en ruine sous le sable du Sahara. La comparaison est là et je l’assume.

Toute cette atmosphère vient donner naissance à un nouveau contraste. Posant Lorient face au Sahara. Le duel se fait sans heurt et nous fait voyager sans le moindre mal. Lotus s’extasie tout en douceur, Gunpowder laisse un vocal jouer avec un piano et Rose laisse un rythme s’épanouir (putain de jeu de mot) dans nos oreilles. S’il ne faut en retenir qu’un, je dirai Jasmin parce que j’aime pas les décollages et que c’est le premier qui m’a calmé. Bref, l’EP est cool et j’ai pas envie de choisir.

Au final, on a là une preuve que le beatmaking continue de nous réserver de belles surprises avec, visiblement, toujours une envie de nous faire voyager. Superpoze partait dans un roadtrip sur pellicule. Fakear semble être le fils musical de Myazaki. Pour Samifati, on pensera à Laurence d’Arabie. Visionnaire et jolie.

Je vous laisse, ça tremble de partout. Je tremble de partout et le sol se rapproche. On est arrivé ?

Pieral échokotes en avion

 

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