22 septembre 2015
C’est marrant, à peine les vacances terminées que les étoiles s’installent déjà dans leur position automnale. Au revoir le triangle d’été, bonjour Pégase et Andromède. Il aura suffit d’un petit mois pour tout changer. 30 jours où la météo d’hiver s’installe et les nuits se font plus longues. C’est l’occasion pour vous, jeunes trappeurs, de vous poser et d’aller, pour un temps, écouter les étoiles et flirter avec le son.
C’est ce genre de voyage que nous propose le Massive Suits Quartet. Bien que le nom puisse laisser penser qu’il y a plusieurs maîtres d’œuvres derrière, c’est tout le contraire. L’ensemble des musiciens cohabitent dans le même corps. On ne parlera pas de psychose ou d’un dédoublement de personnalité.
Non. Le Massive Suit est constitué d’un homme qui a obtenu une belle expérience du son au cours de sa vie. Passant sur une radio associative, mixant les sons dans des sets et, visiblement, expérimentant de nombreuses choses à ses heures perdues.
Seuls dans ses chaussures mais à plusieurs dans ces oreilles, Grégoire Marty aka Dandy Teru aka MSQ nous propose là un voyage onirique de 30 minutes dans ses pensées musicales. Un trip en compagnie de beats plus doux les uns que les autres qui se nomme Full Moon Wizard.
Pour la petite histoire, il faut savoir que l’ensemble de cet opus a été composé en environ une semaine le tout entre d’autres collaborations. Un emploi du temps aussi rude qu’un premier jour de rentrée qui a donné suffisamment d’inspiration à Grégoire pour produire cette odyssée spatiale.
Difficile de parler d’une musique qui oscille entre sons éthérés et mélodies poussiéreuses. Rien de péjoratif là dedans, mais dès la première écoute, on est happé dans un contraste sonore qui balance tout ce qu’on a écouté avant aux oubliettes. Instrumentaux jazz mis à nus et des sons qui nous rappellent les étoiles s’installent à nos oreilles. S’il fallait nommer des influences ou des morceaux quasi-semblables : Madlib, Portishead et pourquoi pas Hans Zimmer.
Le dernier a envoyé tout le monde dans l’espace avec ses BO et, surtout celle d’Interstellar. MSQ, lui, nous propose d’aller chez un tailler et d’essayer le manteau de la nuit. Soit il vous va et vous êtes une créature de la nuit, soit le jour vous complait et cet album ne se dévoilera pas totalement à vous.
Il ne vous reste qu’à l’essayer.
Histoire de donner une possible posologie à l’album. On pourrait vous conseiller d’écouter cet album une nuit de pleine Lune, mais vous pourriez vous transformer en loup-garou et vos mamans ne seraient pas contentes. Une nuit normale suffira. Sinon, glissez vous sous une couette et fermez les yeux.
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