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Après avoir fêté les 10 ans du label Ed Banger au Parc de La Villette il y a trois ans de cela, on retrouvait Busy P cette fois-ci en guest star pour un autre anniversaire, du côté de l’Electric à Paris, pour les 10 ans de Boys Noize Records. À Bruxelles la veille, Alex Ridha, a.k.a Boys Noize et sa clique, nous ont reçus dans la capitale -avant de filer à Londres- pour une soirée riche en émotions. Quand Boys Noize et ses amis font la fête, il faut avouer qu’ils savent y faire.

Pour nous, provinciaux affirmés, ce voyage représentait quand même un sacré périple. Quelques heures de voiture, avec, pour motivation première, celle de découvrir un lieu inédit, l’Electric, situé au quatrième étage du parc des expositions parisien. Après avoir pris la température dans un petit bar non loin de la salle, nous sommes arrivés à la soirée vers 23h30. Première impression. Le lieu confirme toutes les attentes que nous avions placées en lui.  Pouvoir taper du pied sur de la techno, tout en ayant la tour Eiffel, scintillante, en arrière plan, est une occasion qui ne nous est pas donnée d’avoir tous les weekends. Léger bémol, on s’attendait à des décos un peu plus folles.

On arrive donc pour la fin du set de Feadz, l’un des protégés d’Ed Banger. Le temps pour nous d’apprécier l’univers de celui qui avait également lancé notre soirée pour les 10 ans du label de Pedro Winter. Au programme, alternance de futur-beat aux influences hip-hop marquées et de techno pour lancer SCNST et Strip Steeve. Si le premier n’a pas joué son morceau, Percee Scan, et son bruit de photocopieuse, Strip Steeve a bien joué l’un de ses très bon tracks, Ridin. Un set qui nous fait basculer dans une techno plus sombre, qui a définitivement conquis le public alors un peu timide jusque là.

L’heure avançant, l’alcool prenant le contrôle des corps, Busy P et Boston Bun ont alors chauffé la piste avec quelques classiques. Le petit Outrun de Thomas Bangalter, glissé par Pedro Winter fut l’un des premiers missiles envoyés par les deux compères de chez Ed Banger et des sons techno bien lourds comme l’une des dernières release du label suédois, Drumcode, avec le morceau de Dubspeeka – Primary K272.

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Une petite transition hip-hop avec Spankrock, le temps pour nous de reprendre nos esprits en profitant de la terrasse, et après ça, finies les douceurs. Tigaqui a d’ailleurs sorti un morceau avec Boys Noize cette semaine– n’est pas passé par quatre chemins.  Pendant une heure, ça a cogné sec, on a alors pu constater que le public était devenu complètement dingue. Nous nous sommes rarement retrouvés dans un endroit où la foule semblait exploser à chaque son envoyé, où chaque morceau semblait faire mouche plongeant l’assemblée dans une transe explosive et communicative.

On  attendait avec impatience de voir le set de Boys Noize, grand patron de la soirée. On a senti une véritable excitation dans la salle quand le berlinois a pris le contrôle des platines. Le public ne s’y est pas trompé. L’allemand a envoyé un set ravageur, l’un des meilleurs de la soirée, où techno sombre, dansante, et touche d’acid se sont mélangées avec une cohérence toujours maîtrisée.

Comme une dédicace à Para One qui devait être présent mais qui a du annuler au dernier moment pour un problème auditif, et, à qui l’on souhaite d’ailleurs un bon rétablissement – il a joué, Animal Style, toujours efficace en club. Mais quand le maître de cérémonie a sorti son XTC, ce n’est plus de l’excitation qui s’est emparée de la salle mais une hystérie collective, l’un des grands moments de la soirée.

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Boys Noize s’est assuré là un superbe set d’anniversaire. Pour clôturer ce line-up,  Djedjotronic et Housemeister étaient au programme. Comme un dessert qui clôture un bon repas, le dernier set de la soirée a relevé l’ensemble, déjà excellent. Un dessert acidulé, au début, avec un léger goût de gros kick bien lourd sur la fin. Après être passé du coté de l’Allemagne avec le titre « Ich R U » qui provoqua lui aussi une explosion de dingue, on a eu le droit à un détour par Detroit, quand les deux compères ont sorti de leur back un classique parmi les classiques, The Bells de papa Jeff Mills, suivi du désormais classique, lui aussi, Never Grown Up, de Floorplan, a.k.a Robert Hood.

Malgré la fatigue qui commençait à se faire ressentir et les jambes aussi lourdes que les derniers beats envoyés, difficile pour nous de quitter ce lieu. Rassemblant nos dernières forces et après un dernier tour sur la terrasse pour observer la « dame de fer » il était temps  de prendre un peu de repos après un voyage au pays de la techno comme celui-là.

De Berlin, à Detroit en passant par la Suède, le tout à Paris, nous avons pu constater  une nouvelle fois, et pour notre plus grand plaisir, que la Techno trouvait des influences à travers le monde. On souhaite une longue vie à ces labels, comme Ed Banger, ou Boys Noize Records qui ont permis à la musique électronique de reprendre un second souffle, reprenant le flambeau de label comme F Communication ou encore Underground Résistance à une autre époque. Longue vie à la techno. Amen.

Et pour fêter cette messe à la techno, on a créé une playlist à partir des morceaux que l’on a entendus au cours de la soirée. 

Photos : Maxime Chermat

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A propos de l'auteur

Rédacteur Musique électroniques - Hip/hop

Amateur de rhum et de synthé, ce que je préfère malgré tout c'est taper du pied et mater la NBA

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