Le rappeur Lyonnais, Kacem Wapalek, connu grâce à ses premiers morceaux sortis sur le net en 2011, sort son premier album intitulé Je vous salis ma rue. Au programme 52 minutes d’un hip hop aux influences parfois reggae, souvent jazzy, porté par un flow inimitable. Ajoutez à cela un travail d’écriture de dingue, et vous avez là un album qui marquera l’année 2015, dans un rap français plein de nouveau talent.
Kacem Wapalek incarne en effet un « autre » rap. Un rap qui reste volontairement éloigné des canaux de diffusion classiques du hip-hop – surtout pour le rappeur lyonnais- comme pour se préserver des dérives de certains. Ce premier opus est porté par un travail d’écriture qui ravirait les plus grands poètes. Avec le brin d’humour qui le caractérise, cet album s’écoute avant tout, pour des lyrics percutants : « C’est du Kacem Wapalek, pas du rap insultant »
L’album est porté par le flow reconnaissable et terriblement poétique de « Kacem ». A l’image d’un skateur qui « slide » sur une rampe, il enchaîne ses lyrics en jouant sur une diction parfaitement maîtrisée, qui nous donne l’illusion qu’il « glisse » parfaitement sur toutes les différentes productions proposées dans son album.
Les productions de Guts justement, donnent des sonorités qui résonnent des quatre coins du monde. Tinté des couleurs ensoleillées du reggae, comme sur le morceau, Politique, d’influences jazzy beaucoup plus mélancoliques, avec l’une de notre petite préférence sur « le temps passe », passant aussi par des sons du Maghreb avec le morceau Ventilo (Les amateurs d’OSS 117 ou de Dalida apprécierons) aux lyrics particulièrement construits, cet album propose tout un panel de sonorités différentes.
Et puis il y a Marie-Jeanne, la douce. Une chanson à mi-chemin entre la chanson française et le Slam, où Kacem Wapalek nous offre une autre facette de son talent. Son talent de conteur des temps modernes.
Avec le morceau bonus, il valide définitivement notre avis plus que positif sur ce premier album, qui nous aura mis une belle claque, une claque pas tapageuse, mais poétique. S’il existe du rap de divertissement – on vous laissera choisir votre préférence, tant que tout le monde y trouve son compte – il existe aussi du rap qui magnifie la langue française.
Un véritable parcours multi-syllabique de Kacem Wapalek mélangé avec la diversité musicale de Guts. Pas d’insulte, pas de grosses bagnoles. Juste un talent de parolier hors norme, un flow rare et des productions travaillées. Parce que parfois, ça fait aussi du bien de revenir à l’essentiel ! Merci Kacem !
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« Mais qu’est ce qui se passe c’est qui ce mec c’est Kacem ! »
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