La musique a un truc magique. Un espèce de pouvoir magique qui ne vient pas de chez Marvel ou DC. Un truc qui vient transcender notre réalité même pour la faire tournoyer au grès des idées, instruments, idées, expérimentations et mélanges qu’on peut avoir en tête. En quelques mots, la musique a la capacité d’arracher le toit et nous envoyer gicler ailleurs. On dit souvent que la musique est encore plus puissante de nuit. Que l’on soit en soirée avec des amis ou seul chez soi, il est clair que la noirceur du monde qui nous entoure nous permet de capter d’autant plus de choses sonores. De là, faut-il envier la cécité… Je ne sais pas. Ce qui est sûr, c’est que Monomotion a fait un sacré taff pour les aveugles diurnes avec un véritable coup de pied musical. Le genre qui t’emmène flirter avec les étoiles.

Avant d’aller plus loin, je voulais revenir sur Monomotion. Un préfixe qui pourrait laisser apparaitre une dimension unique en nombre. J’ai tout de suite pensé à une modestie par rapport à ce que j’ai entendu en commençant l’écoute. Comment imaginer un seul mouvement face à ce qui vient s’éclater dans nos tympans ?!

Il y a de ça quelques temps Monomotion m’avait propulsé dans les plus sombres ténèbres de la nuit. Un coin sympathique où se prélasse Lucie et ses amis de minuit dont Images nous parlait en 1986. Une véritable musique de guerre qui claque dans les limbes aussi bien qu’un obus traçant. Munition d’ailleurs produite aux côtés de Yoann Feynman.

Quelques mois après, l’arrivée d’un nouvel album du producteur sonnait un nouveau voyage exutoire dans une noirceur musicale des plus totales. Et non, il n’en est rien. Monomotion passe de l’autre côté du miroir et nous livre un album transcendantal. Je ne vais pas vous mentir ou me contenir plus longtemps. C’est putain de jouissif. Je ne pourrai pas manquer d’éloges face à un album qui n’a failli jamais voir le jour. Il aura fallu attendre un bon moment pour que Monomotion fasse de cet opus un véritable exutoire en sept morceaux.

On sent dès les premiers instants qu’on va voyager et on peut facilement imaginer que l’artiste a fait ce même voyage au moment de produire Behind The Moon.

Direction la face cachée de la Lune

Si les réalisateurs jouent avec nos émotions pour nous faire pleurer, rire ou encore vomir, alors un producteur de musique doit pouvoir en faire de même. Behind The Moon s’invite rapidement dans nos oreilles et notre esprit pour nous conduire ailleurs. Là où je connaissais ou croyais connaître Monomotion, il y a désormais un trou noir qui me happe directement. Passé le premier morceau, c’est un véritable point de non-retour. Impossible d’échapper à l’abime musicale dans laquelle on fini par trouver sa place.

Embarquement

Sitôt Dawn terminé, nous voilà à l’endroit où personne n’est encore allé et où aucune sonde n’a merdé. Monomotion, seul maître à bord, joue avec les sons comme avec les commandes de notre cerveau pour pousser une hyperpropulsion sensuelle à sa rupture. La basse nous suit et travaille les synthés au corps sur l’ensemble des morceaux donnant ainsi naissance à ce son spatial. J’ai pour habitude de choisir un son, une trace ou une mémoire pour chaque album que j’écoute, mais avec cet album la tâche est compliquée voire impossible. Monomotion a su jouer de la surprise et de l’espace pour déjouer ce qu’il était possible d’attendre. Elle est loin l’electro-turbine (et, pour le coup, c’est pas méchant). Elle est loin la Terre. Il est loin mon canapé dans lequel je m’étais affalé. 7 morceaux pour 7 voyages et peut être 7 destinations mais avant tout un album qui fait voyager.

Au final, on écoute Behind The Moon d’un coup alors qu’il fait nuit et on ne se lasse pas de le réécouter une seconde fois. Remède idéal à la nostalgie ou la tristesse, je crois qu’il fera voler en éclat les quelques carapaces derrière lesquelles certains se cachent.

Si vous n’avez rien compris à l’article.
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On se revoit de l’autre côté.
Pieral Unissage

Monomotion

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