Samedi soir, Paul K nous recevait au Zénith de Nantes pour ce qui s’annonçait comme une belle messe techno. Si son dernier album nous avait laissés un peu sur notre faim, on attendait de voir son nouveau live. Nous avions déjà eu l’occasion de voir sa prestation au Garorock, qui avait enflammé le public pour le closing du festival le dimanche soir. Avec une scénographie impressionnante, ces deux heures et demi de live nous ont confortés dans l’idée que Paul K sait y faire pour emmener son public avec lui, oscillant entre sons planants et grosses frappes techno.

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Un concert techno dans un Zénith, voilà une idée atypique. Habitués des soirées en club à des prix abordables, nous nous demandions si la somme relativement élevée des places serait justifiée par le show de Paul Kalkbrenner. Arrivés sur les lieux assez tôt pour pouvoir sentir l’ambiance monter, les premiers coups de basses ont retenti vers 21h30. Dès le premier drop, on comprend vite que l’ambiance sera à l’image des grandes messes techno que l’on a pu voir dans le documentaire consacré à Paul K sur son précédent Tour en Allemagne. Placés dans les gradins, histoire de profiter du son et des effets de lumières impressionnants, on en prend plein la tronche. Force est de reconnaître que dans la fosse c’est la guerre. Paul K commence fort, avec ce qui fait la force de sa musique. Des sons propices au voyage, sans oublier le côté «techno allemande qui tabasse bien en basse».

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Un live de deux heures et demi divisé en deux parties. Une première partie plus posée, avec des morceaux de son dernier album « 7 » faits de voix avec un écho prononcé « Feed Your Head » ou encore « Cloud Rider », avant de faire tomber le pull sur « Dockyard ». Maillot de l’Allemagne vissé sur les épaules, le natif de Leipzig a envoyé des sons plus anciens comme Der Bulhod qui a mis le feu complet dans un Zenith prêt à s’enflammer à tout moment.

Impossible de dissocier son et lumière. La scénographie et les jeux de lumières sont complètement fous. Les 12 panneaux LED situés derrière l’artiste participent au voyage électronique proposé par Mr Kalkbrenner. Les lumières faisaient passer par instant le Zénith pour une Cathédrale orchestrée par le gourou allemand. Son show réglé comme du papier à musique ne laisse pas tellement de place à la surprise pour ceux qui suivent depuis longtemps «  Paul K ». Un rappel compris dans les horaires de passage, pas de débordement niveau timing, mais une fin de show où les mots «  messe techno » prennent tout leur sens avant de lancer l’hymne AARON toujours aussi efficace !

Si dans la même semaine nous avions l’occasion de voir l’allemand Marcel Dettman au BLOCK à Bordeaux avec sa techno turbine et obscure sortie tout droit du Berghain, samedi soir c’était un autre angle de la techno allemande que nous avons pu apprécier.  Un mini tour de France et d’Allemagne en l’espace de 3 jours. Maintenant place au dodo pour nos corps et nos oreilles.

Crédit Photo : DavyCroket.com

A propos de l'auteur

Rédacteur Musique électroniques - Hip/hop

Amateur de rhum et de synthé, ce que je préfère malgré tout c'est taper du pied et mater la NBA

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