Gracy Hopkins est un artiste auteur-compositeur-interprête rappant la majorité du temps en anglais et évoluant également sous le nom de Kaisy Jay comme beatmaker. Originaire de Torcy, dans son morceau « Lettre à France » il se présente lui-même de la plus belle des manières, et en français, s’il vous plaît : « Pour l’instant je ne suis qu’un Angolais, qui représente aussi le Brésil mais quand je vais commencer à m’envoler, le Français sur le titre sera précis ».

A seulement 20 ans, l’artiste parisien a un compte Soundcloud aussi garni qu’un bon couscous et d’or et déjà une très belle carrière derrière lui. En effet, même si il semble quelque peu boudé par le public jusque là, ce manque de reconnaissance ne lui a pas empêché d’être démarché par la prestigieuse chaîne YouTube Colors et d’être le deuxième artiste francophone après Krisy à y interpréter un de ses titres en live.

Dernièrement, les studios Red Bull nous ont également gratifié d’un live du jeune prodige où celui-ci était accompagné de la formation musicale The Hop Music. Durant une trentaine de minutes, le jeune artiste nous a prouvé que ses prestations live étaient de qualité supérieure et qu’il avait énormémement d’amour et d’énergie à donner à son public. L’amour… Un thème récurrent dans la musique de Gracy Hopkins qui semble, malgré son jeune âge, avoir essuyé de nombreuses désillusions sentimentales… Sentimentales mais pas que comme l’illustre ce titre dénonciateur où, épaulé du très talentueux Josman, il parle de ce concept malheureusement toujours aussi présent dans notre monde : le racisme et derrière cela les abus policiers d’ici et d’ailleurs.

Sa collaboration avec Josman n’a rien de surprenant tant le blase d’Eazy Dew est présent dans la discographie de Gracy Hopkins. On sent ainsi que derrière la collaboration artistique, une belle histoire d’amitié s’écrit en parallèle expliquant ainsi la connexion avec le rookie devenu grand cette année avec entre autres son projet « 000$ ». Les influences de Gracy Hopkins ne s’arrête pas là à en croire la complexité de son hip-hop. Des influences multiples passant de  N.W.A, 2Pac, Apache, Nas à Childish Gambino, Chance, Shoop Dogg, ou encore Kanye West et on peut retrouver cet éclectisme et cette ouverture d’esprit dans son travail : flows et productions sont ainsi très mélodieux.

Nous parlions de sa productivité en début d’article, il est donc normal de vous faire un petit récapitulatif de sa discographie en quelques lignes. Son premier morceau officiel date du 14 janvier 2015 et s’intitule « Leave ». Sur ce titre nappeux produit par lui-même, il est accompagné d’A.L. Johnson dont, pour ne rien vous cacher, on ne sait absolument rien puisqu’on n’a pas réussi à le retrouver sur les Internets.

Le morceau est très goûtu (mention spéciale au milieu du morceau qui enchaîne un sample de King Krule et un passage faisant penser à la collaboration de Kanye West et Paul McCartney sorti quelques jours plus tard). S’ensuit une tripotée de morceaux de qualité supérieur que l’on vous recommande chaudement.

Parmi eux on peut néanmoins retenir le titre en deux parties intitulé « Home Sweet Home » ou encore les trois titres composant le mini-projet fait avec le producteur Rascal et intitulé « Made in 3 Days » (trois titres en trois jours donc, pour les lents du cortex cérébral).

2017, Gracy ça dit quoi ? Pour fêter ses 20 ans, l’artiste nous a gentiment lâché un 7 titres fabuleux intitulé :  « Atychiphobia : The Higher High » dont fait partie la collaboration avec Josman. On vous parlait de la tape réunissant The Alchemist et la crème du rap francophone dans une précédente chronique et si vous êtes des gens assidus, le nom de Gracy Hopkins ne vous aura pas échappé.

Nous sommes le vendredi 13 octobre quand nous achevons cette chronique et aujourd’hui l’artiste sort justement un nouveau son intitulé « Ochlophobia ». Acrophobia, Atychiphobia, Ochlophobia, Nyctophobia.. Gracy Hopkins aime parler des peurs qui l’entourent et s’en sert comme une véritable force en les illustrant en musique.

Pour conclure, on a appris (et vu et entendu) qu’une collaboration Di-Meh x Gracy Hopkins avait vu le jour dans les studios Red Bull, le tout produit par les talentueux Everydayz et Phazz. En attendant d’entendre ses prochains projets et de le revoir avec plaisir sur scène, on vous laisse écouter sa discographie au complet sur les liens ci dessous !

GRACY HOPKINS SUR LES RESEAUX

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A propos de l'auteur

Rédacteur Hip-hop / Future Beat

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